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Wat Chedi Luang
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Le nom de Triangle d’Or fut donné à la région, par les Américains, après la seconde guerre mondiale. A l’époque la Turquie était le plus gros producteur de pavot, mais de strictes mesures gouvernementales, dans ce pays, allaient favoriser le développement de cette culture dans la région Nord de la Thaïlande. La production devait toutefois se développer rapidement, durant la guerre du Vietnam, pour faire face à la forte demande des Gi’s basés dans la région d’abord, pour le reste du monde occidental à la fin de cette guerre. De nos jours, officiellement du moins, la production n’existe plus, elle viendrait des pays voisins ! Bien que certains guides touristiques parlent d’origines obscures pour Chiang Saen, la réalité est bien connue et toute simple en fait. Nous nous trouvons ici le long du Mékong, fleuve mythique pour les voyageurs occidentaux, importante route de migration et de commerce pour bien des peuples venant du Yunnan (Chine). Bien que la première communauté thaïs fût installée à Ngoen Yang (Mai Sai), c’est ici que les Thaïs, migrant de Chine, fondèrent la première ville d’importance au 14° siècle. Voilà pour l’origine de la cité dont l’emplacement a révélé, aussi, des traces d’occupations préhistoriques. Berceau de la culture Lanna, ce qui reste par contre quelque peu obscur, c’est bien l’histoire de la ville elle-même bien que nous y retrouvons, ici comme à bien d’autres endroits de Thaïlande, les éternels conflits avec les Birmans. |
Activité fluviale
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Fondée en 1329 par le Roi Saen Phu sous le nom de Muang Roi, ensuite Saen Phu, Chiang Saen fut complètement détruite, en 1804, sur ordre du roi thaïlandais Rama I° afin d’éviter qu’elle ne tombe une nouvelle fois sous contrôle birman. Ce n’est que vers 1880 que la ville fut reconstruite et à nouveau peuplée par le roi Rama III. De nos jours subsistent donc peu de traces de la grandeur passée, à l’exception de temples et des imposants murs de défense de la ville. Par contre l’activité commerciale est franchement tournée vers le négoce d’import/export avec ... la Chine. Le Mékong perpétuant son rôle initial de voie de communication de première importance. La présence de nombreux bateaux chinois en atteste. Disposant d’un visa pour la Chine, il vous est même possible d’embarquer à bord pour les 3 jours de remontée sur le fleuve (retour en avion sur Chiang Mai). Le prix est modique et cela s’arrange directement sur les quais. A visiter les ruines du Wat Chedi Luang avec son chedi octogonal de 58 mètres de haut, du Wat Pa Sak érigé en 1295 et dont le chedi est le plus ancien de la ville. De belles vues sur le Mékong et le Laos vous seront offertes au Wat Phra That Chom Kitti et surtout au Wat Phra That Pha Ngao. En poursuivant vers le Sud, au travers des champs de tabac et de beaux paysages, vous arriverez à Chiang Khong dont l’activité principale est le transport de passagers sur le Mékong. De là il vous est maintenant possible de rejoindre, en bateau rapide, l'ancienne ville royale du Laos : Luang Praban. Le visa nécessaire vous sera délivré, en une heure, à Chiang Khong. |
Banc de sable à Chiang Saen
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Nombreuses possibilités de promenades en bateau sur le Mékong tant à Chiang Saen qu’à Chiang Khong. A noter que le Mékong est aujourd'hui l'objet de vives inquiétudes des populations riveraines tant Thaïlandaises, Laotiennes, Cambodgiennes que Vietnamiennes. En cause le niveau des eaux du fleuve suite à la construction, en Chine, de barrages. Le projet d’en construire encore trois n’est pas fait pour arranger les choses malgré les promesses chinoises de maintenir l'étiage à un niveau d’eau « suffisant ». Reste à savoir ce que signifie « suffisant » pour les Chinois ! En effet certains jours les bateaux chinois s'échouent par manque d'eau et les capitaines sont obligés de demander ... de l'eau !!! Chiang Saen figure dans les suggestions de circuits Lanna et les explications sur les vallées de la Kok et de l'Ing. |