«Nous régnerons avec l'aide du Dharma (la Loi, l'enseignement bouddhique) pour le bien et le bonheur du peuple siamois». Telle fut la promesse solennelle que fit le roi Phumiphon Adulyadet (Rama IX) lors de son couronnement. La personne royale est le seul gage de stabilité et de continuité dans la vie politique turbulente de la Thaïlande.
Parcourant sans cesse le pays en compagnie de la reine Sirikit, en visite d'inspection et pour tâcher d'améliorer le bien-être du peuple, le roi inspire un respect général. En tant que monarque constitutionnel, il reste neutre pendant les crises. Les putschistes ont toujours fait serment d'allégeance à la Couronne.
L'autorité morale du roi s'est révélée avec éclat en avril 1981 et plus récemment en avril 1985, alors qu'un groupe d'officiers se faisant appeler les «jeunes turcs» manigançaient un coup d'état pour renverser le général Prem Tinasulanon. Bien qu'à la tête de forces considérables, le groupe échoua rapidement dans sa tentative quand il apparut qu'il n'avait pas le soutien tacite du roi.
En 1982 c'était de deux centièmes anniversaires de Bangkok et la dynastie Chakri. Le dernier demi-siècle fut très mouvementé. Aujourd'hui, la Thaïlande est, en quelque sorte, le front occidental de l'Orient, elle reste une «terre de liberté». Selon les termes du roi : «Nous sommes encore là, et nous y resterons pour le bien de l'humanité».