INTRODUCTION A LA REGION

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La région Lanna est définie par ses vallées et la plus importante de celle-ci a toujours été celle de la rivière Ping.
Depuis le 8ième siècle, lorsque la civilisation Mon Dvaravati en a fait ses avant-postes, elle est restée le coeur de la région Lanna.


Cette région autour de Chiang Mai et Lamphun est la plus grande zone alluvionnaire fertile du Lanna, s’étendant au Nord jusqu’aux gorges en dessous de Chiang Dao et vers le Sud jusqu’à Nakhon Sawan.
Cette région a, par conséquent, toujours été un centre important de population et donc la vallée de la Ping est importante non seulement à cause de ses dimensions (la rivière fait 590 kilomètres de long), mais aussi politiquement et culturellement.
Les Mons y établirent leur capitale à Haripunchai (aujourd’hui Lamphun) dès le 8ième siècle et le roi Mangrai installa ici sa capitale en 1288. On y retrouve aussi la plus grande concentration d'art et d’architecture.

CHIANG MAI

Fondé en 1296 par le Roi Mangrai, le premier souverain à consolider le royaume Lanna, Chiang Mai est la deuxième ville de Thaïlande et la capitale du Nord du pays.
Probablement construit sur un site occupé depuis la période Lawa, Chiang Mai fut la troisième capitale de Mangrai, après Chiang Rai (1262) et Wiang Kum Kam (1288) proche de Chiang Mai. Bien qu'occupant un emplacement existant, les processus impliqués dans la fondation de la ville furent loin d’être pragmatiques.
Le mysticisme, la recherche des auspices … jouèrent un rôle important et Mangrai a commencé par construire ce qui est maintenant le Wat Chiang Man.
Consultant ses deux amis, Ram Kamhaeng de Sukhothai et Ngam Muang de Phayao, avec qui il avait formé une alliance en 1287, il lui fut conseillé de construire une bien plus petite ville qu’initialement prévu.
Il décida donc de construire une enceinte de protection de +- 2.000 mètres par 800 mètres mais en pratique les murs sont finalement de 1.800 mètres par 2.000 mètres. Contradiction inexpliquée.
A noter toutefois l’importance de l’alimentation en eau de la cité. Comme Sukhothai, la ville est localisée entre les collines de l'Ouest et la rivière à l’Est.

Construction et développement de la ville : Chiang Mai était presque alignée avec les points cardinaux, comme il y a de nombreux précédents dans le bouddhisme tant Brahmanique que Mahayana. La place du Lak Muang, pilier fondateur de la ville près du centre de la cité, et le palais royal dans sa partie Nord (comme dans les villes Khmers) l'était également.
Dans la géographie magique de la cité, le pilier fondateur de la ville représente le centre de l'univers, le Mont Meru, alors que les murs et fossés représentent les chaînes de montagnes environnantes et la mer.
De même, la partie Ouest de la ville était particulièrement sacrée parce que c'était l'habitation de l'Amithaba Bouddha. Ici furent construit les Wat Pa Daeng et Wat Umong Suan Putthatham.
Les richesses de Chiang Mai étaient celles du Lanna, et jusqu'au début du 16ième siècle elle a prospéré matériellement et culturellement, en particulier sous le règne autocratique et très efficace du roi Mangrai, jusqu’en 1317, et encore sous le roi Tilokaraj de 1441 à 1487.
Néanmoins, les dépenses pour la construction des grands monuments religieux étaient un véritable gouffre et contribuèrent au déclin qui devint très important après la mort du roi Muang Kaeo en 1526. A la même époque la chaîne de commandement avait été affaiblie et d’importantes luttes politiques avaient commencées.

L’occupation Birmane : Après Muang Kaeo, il n’y eu plus de transfert de pouvoir paisible et durant quatre années la cité resta sans souverain. Quand les Birmans de Pegu ont commencé à s’étendre agressivement, ils n'ont trouvé aucune résistance à Chiang Mai, et la ville est tombée sans lutte en 1558. Au début toutefois ce n'était pas une occupation militaire draconienne. Quelques fonctionnaires Birmans et un commandant militaire Birman dirigeaient la cité et les habitants paraissaient être arrivés à un modus vivendi avec ce petit monde.
Mais les continuelles luttes entre le royaume d’Ayutthaya et les Birmans n’arrangèrent pas les choses et Chiang Mai devint rapidement un simple pion objet de convoitises et de plus en plus affaiblie par les diverses occupations aux environs de 1600, d’abord, et à nouveau en 1662, par les forces d’Ayutthaya et deux siècles d’occupation Birmane du Lanna.
A la fin de cette période elle a beaucoup souffert des combats pour sa reprise lorsqu’une force combinée de Siamois, dirigée par le général Taksin, de troupes locales dirigées par Chao Kawila et le Prince de Lampang, a réussi à reprendre Chiang Mai des mains de ses défenseurs Birmans le mercredi 15 février 1775.
Cependant, les Birmans réattaquèrent et la ville, affamée, fut soumise à un siège terminé seulement en fin d’année grâce à une autre armée siamoise du Sud. Mais il n’y avait ni vainqueur ni vaincu en fait, et la ville dévastée fut abandonnée, et comme la chronique la décrit « couverte avec des mauvaises herbes, des buissons et des plantes grimpantes. C'était une place pour les rhinocéros, les éléphants, les tigres et les ours, et il y avait peu de gens. ». Elle est restée dans cet état durant vingt ans, et ce n'est qu’en mars 1797 qu'elle fut officiellement réoccupée par Chao Kawila. Pour accélérer la repopulation, des attaques furent menées contre les territoires Shan, d'où des villages entiers ont été déplacés sur le flanc Sud de la ville, et de Sipsongpanna dans le Yunnan, pour fonder de nouveaux villages dans le Nord-Est et l’Est de la ville.
Chiang Mai a cessé de gouverner son propre royaume quand le Nord a été incorporé au Siam en 1892. Elle est devenue capitale provinciale en 1931.
Les grands changements de la ville datent des années 1980 et 1990, lors du boom économique de la Thaïlande.

LA VIEILLE VILLE

Les 3,5 kilomètres carrés du vieux Chiang Mai à l’intérieur des murs contiennent trente-trois Wats qui fonctionnent encore de nos jours (à l’origine il y en avait près de quatre-vingt-cinq). Tous n’ont bien entendu pas le même intérêt qui dépend, comme ailleurs dans le Lanna, de l’état de conservation et des restaurations effectuées.
Commençons par une visite, à pied, du centre qui permet de découvrir les trois temples les plus importants - le Wat Phra Singh, le Wat Chedi Luang et le Wat Chiang Man - et d’autres centres intéressants proches.

Wat Phra Singh : Le Monastère est localisé à l'Ouest du centre-ville, à la fin de la Phra Singh road. Légitimement le wat le plus célèbre de la ville, il a été fondé en 1345, et contient deux des bâtiments Lanna existants les plus fins en Thaïlande, ainsi qu'une statue de Bouddha parmi les plus vénérées et une série de peintures murales.
Un chedi a été construit ici en 1345 par le roi Pha Yu, septième de la dynastie Mangrai, pour contenir les cendres de son père, le roi Kham Fu. Deux ans plus tard, un viharn et d'autres constructions furent ajoutées, et le nom de Li Chiang Phra fut donné au monastère.
C’est en 1925 que trois urnes - d’or, d’argent et de bronze - furent trouvées dans la base d'un petit chedi et il est supposé que celles-ci ont contenu les cendres royales, bien qu'elles aient disparues par la suite.
Le nom actuel du temple date de 1367, quand le célèbre Boudha Phra Sihing a été installé ici. Cependant il fut abandonné au cours du 18ième siècle, et s'est délabré, comme dans beaucoup de ville. Il fallut attendre jusqu'à la résurrection de Chiang Mai, sous le règne de Chao Kawila, pour voir le chedi reconstruit et un ubosot ajouté. On doit les célèbres peintures murales du Viharn Lai Kham au successeur de Kawila, Chao Thammalangka. Finalement, le wat fut rénové dans les années 1920 sous la surveillance du moine Khru Ba Srivichai qui a aussi ajouté le grand viharn qui aujourd'hui domine l'approche du temple en venant de l’Est.
Le Viharn Luang et le Ho Trai : Connu comme Viharn Luang, le bâtiment est de peu d’intérêt architectural, et a remplacé en 1925 le viharn original qui avait été construit entre 1385 et 1400. Il contient un grand Bouddha assis qui fait face à l’Est et à l'arrière du bâtiment se trouve le Bouddha de bronze assis connu sous le nom de Phra Chao Thang Thip qui fut offert, en 1805, par deux moines à Chao Kawila comme statue personnelle.
A droite de l’entrée du Viharn Luang, le magnifique ho trai - dépôt des Ecritures Saintes - est l'exemple le plus fin de ce genre de structure dans le Lanna. Il aurait été construit en 1477, sous le règne du roi Tilokaraj, et restauré à diverses reprises en 1867, dans les années 1920 et en 2003. Le petit bâtiment en bois, avec sa toiture à trois niveaux, se dresse sur une haute base de briques stuquées accessible par un escalier escarpé dont les balustrades sont formées d’une classique combinaison de naga-makaras avec des lions sortant des mâchoires des makaras. Ces créatures sont sculptées, exceptionnellement, avec les pattes de devant, les pattes de derrière et une queue soigneusement enroulée. Le magnifique pignon est presque entièrement couvert de stucs, de mosaïques de verre et de laques. Les stucs autour de la base blanchie à la chaux sont particulièrement fins. Les thewadas debouts occupent les espaces entre les fenêtres sur les côtés Nord et Sud, alors que dans la frise en dessous, divers animaux figurent dans les panneaux de décoration.
Le Viharn Lai Kham : Du devant du Viharn Luang tournez autour de son côté Sud. Directement devant, au Sud-Ouest du Viharn Luang, se trouve le principal centre d’intérêt du wat, le petit mais bien proportionné Viharn Lai Kham. Construit peu après 1345 il a été rénové au cours de la première décennie du 19ième siècle. Faisant face à l’Est, il est fortement décoré. Avec ses murs bas et sa toiture, c'est presque l’archétype des bâtiments monastiques Lanna. A noter la manière dont les deux niveaux de la toiture couvrent le viharn auquel le portique en ajoute un troisième, de niveau inférieur. Deux piliers de teck rouge vernis flanquent la tête de l’escalier muni d’une balustrade de nagas. Le pignon est décoré de typiques panneaux rectangulaires Lanna.
A l’intérieur du Viharn : Ce viharn contient le Bouddha Phra Sihing qui s'assied contre le mur Ouest. Malheureusement, la tête originale a été volée en 1922 et celle que vous voyez est une copie. Il est flanqué par deux plus petits, fort semblable, en bronze. Les autres murs intérieurs du viharn sont décorés avec des peintures murales qui illustrent des contes du jataka. Sur le mur Nord c’est l’histoire du Sang Thang et sur le mur Sud celle de Phra Suwannahang. Les peintures originales ont été peintes durant la deuxième décennie du 19ième siècle, probablement par un artiste local, Jek Seng, mais elles ont été restaurées, avec quelques changements stylistiques, dans les années 1920. Toutefois les changements ont été en grande partie enlevés lors d’une récente restauration. L'attrait principal de ces peintures murales est leur naturel et les expressions donnant du caractère aux peintures avec pour résultat qu’un grand nombre de scènes donnent un effet de vie contemporaine. Ces petites scènes montrent l'insouciance des gens du Nord, et la qualité et la vitalité des peintures murales sont à comparer avec celles du Wat Buak Khrok Luang à l'Est de la ville et du Wat Phumin de Nan.
L’Ubosot : A côté du Viharn Lai Kham, immédiatement derrière et à angle droit du Viharn Luang, se trouve l'ubosot construit en 1806. A l'intérieur, un ku sophistiqué, mais difficile à voir car le bâtiment est normalement fermé à clé. Avec un portique à chaque extrémité, l’Ubosoth a une toiture à trois niveaux, décorée avec un cho fa. L'entrée du portique Sud est encadrée de pilastres stuqués. Son pignon est sculpté sur toutes les surfaces d'une manière compliquée, y compris les piliers qui à l’origine étaient décorés d’or et de mosaïques de verre. A noter le grand nombre de petits animaux sculptés dans du stuc.
Le Chedi : Il se trouve à l’Ouest derrière l'ubosot et a été fort agrandi depuis sa construction en 1345. Debout sur une haute base carrée, il a la forme d’une cloche de style Lanna.

Wat Prasat : Immédiatement au Nord du Wat Phra Singh, sur le côté opposé de la Intharawat road et à l’Ouest de la Soi 3, se trouve le Wat Prasat qui contient un beau viharn de style traditionnel Lanna, construit en 1823. Dans l’enceinte, derrière les frangipaniers, l'ubosot et le viharn sont alignés, les deux avec un chedi sur une base carrée près de leurs murs Ouest.
Malheureusement l'ubosot a été rénové avec du béton et sans mérite artistique, mais par contraste, le viharn a été bien conservé, avec des murs en bois et une façade décorée de façon compliquée avec des stucs sur le teck. A l'intérieur, le principal intérêt ou curiosité, est l'entrée dans un court tunnel du mur Ouest (où l'autel serait normalement) connecté au chedi. Les statues de Bouddha flanquent les côtés de l’entrée décorée. La statue de droite est un bronze de 1590. Il y a aussi des peintures murales du début du 19ième siècle.

Wat Sri Gerd : Revenez à l’entrée principale Est du Wat Phra Singh et marchez le long de la Ratchadamnoen road. Le Wat Sri Gerd est à droite et contient une importante statue de Bouddha d’influence U Thong, en bhumisparsa, et appelée Phra Chao Khaeng Khom. Il daterait d’avant 1500.

Wat Phan Tao : Si vous continuez jusqu’à l'intersection avec la Pra Pokklao road et tournez à droite au coin, vous arrivez au Wat Phan Tao. Son seul bâtiment significatif est le viharn, un des rares bâtiments du monastère, tout en bois, qui restent dans la ville. En fait il a été remonté et converti d’une résidence royale - un ho kham connu comme Chao Mahotra Prathet - utilisé par Chao Mahawong, roi de Chiang Mai de 1846 à 1854. A remarquer, le style Thaïlandais central des murs, faits de panneaux, alors que les décorations sculptées des portes et fenêtres sont de style Lanna. Ces ornements spectaculaires, avec des incrustations de verres colorés, ont été sculptés séparément et fixés au pignon. Un grand panneau montre un magnifique paon enfourchant un chien qui est, lui, l'animal zodiacal de l’année de naissance de Chao Mahawong. Le chien paraît aussi dans des dessins ornementaux sur chaque côté des fenêtres. Le toit à triple niveaux est bien plus grand que les typiques bâtiments religieux Lanna, et a un style unique de nagas aux corps décorés avec des fleurs. Il n'y a aucun ubosot, le viharn étant à double usage. Le bâtiment a été élevé à l’origine sur des piliers mais maintenant il dispose d’une base de maçonnerie. C’est de l’intérieur que l’on apprécie le mieux les dimensions du hall, où les énormes piliers de teck rouge verni, supportent la haute toiture.

Wat Chedi Luang : C'est « Le monastère du Grand Stupa », le plus grand monument religieux de la ville et, en raison de la présence du pilier fondateur de la ville, le plus important. Il est situé à côté du Wat Phan Tao, au Sud le long de la Pra Pokklao road.
Le monastère actuel est composé en fait de trois plus anciens : le Wat Chedi Luang original, le Wat Ho Tham et le Wat Sukmin. Le travail a commencé ici à la fin du 14ième siècle sur le reliquaire dans lequel le roi Saen Muang Ma a projeté de mettre les cendres de son père, Kü Na. Le secteur a été dégagé et un bodhi tree (arbre) de cérémonie a été élevé avec un tronc d’argent et des feuilles d’or. Il fut ajouté un Bouddha d’or et un d’argent, et la base du reliquaire fut construite autour d’eux. Depuis qu'il ne contient plus de relique de Bouddha, il a été appelé ku luang plutôt que chedi. Il a reçu son nom actuel sous le règne du roi Tilokaraj. Les travaux durèrent très longtemps et après la mort de Saen Muang Ma le travail a continué sous la surveillance de sa femme. La construction de ce grand reliquaire paraît avoir eu plus que sa part de problèmes, et à un point tel qu’il s'est partiellement écroulé. Il n’a finalement été achevé qu’au milieu du 15ième siècle sous le règne du roi Tilokaraj qui l'avait finalement renforcé avec de la latérite. C'était alors la plus grande structure du royaume avec environ 82 mètres de haut et 54 mètres à sa base.
Statues de Bouddha et Viharn : En 1468 le Bouddha d’Emeraude, Phra Kaeo Morakot, fut installé dans la niche Est. Quatre escaliers avec des balustrades de nagas s’appuient sur la haute base qui est entourée d’éléphants de style Cinghalais dont les seuls originaux, du moins ce qu’il en reste, se trouvent sur le côté Sud, à côté de l'escalier. En 1545, un important tremblement de terre a fait tomber les 30 mètres supérieurs. Ce n’est qu’au début des années 1990 que des restaurations furent entreprises.
Le Bouddha d’Emeraude avait été enlevé, peu après le tremblement de terre, quand le roi laotien Setthathirat, qui a brièvement gouverné Chiang Mai, a amené la statue avec lui, en 1551, à Luang Prabang. Cependant, une copie avait été faite dans un jade presque noir, le Phra Yok, qui a été installée dans la niche Est restaurée pour commémorer le 600e anniversaire du chedi.
Le grand viharn moderne qui fait face à la principale entrée sur la Pra Pokklao road a été construit en 1928 et rénové en 1999. Il contient un grand Bouddha debout, le Phra Chao Attarot, datant de la fin du 14ième siècle. A gauche, un petit mondop abrite le pilier fondateur de la ville, le Sao Inthakin, qui serait en pierre et d'une dimension de 50 centimètres. Serait ? Oui car en fait il est totalement recouvert d’une structure octogonale en briques. Le pilier a été déplacé ici de son emplacement original, au Wat Sadeu Muang, par Chao Kawila en 1801, pendant la reconstruction de Chiang Mai. Derrière le chedi, sur son côté Ouest, un long pavillon ouvert sur les côtés abrite un Bouddha couché. Derrière, un simple mais attirant viharn, dans sa propre clôture murée, décoré de panneaux sculptés sur sa façade Est et ses pignons.

Wat Sadeu Muang : Revenez au Nord le long de la Pra Pokklao road, passez le Wat Phan Tao sur votre gauche et continuez à travers la Ratchadamnoen road. A l'intersection suivante, à gauche, se trouvent deux chedis de briques. A droite un octogonal qui date du 14ième siècle et à gauche un circulaire des 15ième - 16ième siècles. Ce dernier a été partiellement ouvert et contient un plus ancien chedi de briques. C’est tout ce qui reste de ce temple connu aussi sous le nom de Wat Inthakin qui, à l’origine, abritait le pilier fondateur de la ville. Les raisons pour lesquelles Chao Kawila a fait déplacer le pilier sont inconnues.

Wat Duang Di : Il faut maintenant revenir à la Pra Pokklao road, la traverser et la descendre, vers le Sud. Quelques mètres pour découvrir une petite entrée qui mène à ce wat très attirant, dont la traduction du nom signifie « Le monastère de la bonne chance ». La toiture du viharn en bois, davantage de style Thaï que Lanna, date du 19ième siècle. Les frontons, sont admirablement sculptés et entièrement recouverts de motifs floraux. Tout comme l’est la principale façade Est. Les sculptures s’étendent à un panneau rectangulaire situé en dessous. Les pignons sont délicatement festonnés. Au-dessus de la porte, des sculptures en bois de nagas entrelacés, des motifs floraux représentant des têtes de nagas complètent la décoration. L’intérieur, non Lanna, se caractérise par des murs qui soutiennent la charpente en lieu et place des habituels piliers.
Immédiatement à côté du viharn, sur son côté Sud, un autre petit ubosot très attirant avec divers panneaux de verres colorés dans les décors du pignon Est.
Tout près, dans le coin Sud-Est de la clôture, le ho trai carré avec une toiture à trois niveaux est l’un des plus fins de ce type dans le Lanna vu la qualité de son décor de stucs. Il a été restauré avec grand soin et les endroits où le stuc manque ont été laissés tel quel plutôt que de tenter de refaire de nouveaux stucs.

Wat Umong Maha Thera Chan : Une petite promenade de deux minutes et vous arrivez au temple. Le petit viharn rénové a un certain charme. Le fronton est divisé en panneaux rectangulaires avec un kalasa central entouré de thewadas au-dessus et sur les côtés. Les animaux zodiacaux, lapin et cheval, occupent les panneaux inférieurs.
Au 14ième siècle le monastère était connu sous le nom de Wat Po Noi et en 1375 un moine aurait utilisé la niche du chedi pour méditer et il est supposé être resté ici comme abbé jusqu'en 1402 lorsque le wat a été renommé en son honneur.
Le petit ubosot a été restauré au début des années 1990 et ne mérite pas grand intérêt à part les dragons qui défendent l'escalier en lieu et place de l’habituelle combinaison de naga-makaras.

Wat Lam Chang : Continuez, au Nord, sur la Ratchapakhinai road, quasi jusqu’à la limite de la vieille ville, à droite, juste avant la Wiang Kaeo road. C’est ici que les éléphants du Roi Mangrai étaient gardés. Le viharn abrite une collection de statues de Bouddha provenant des temples abandonnés de la ville. A noter que le ho trai est construit au-dessus de l'ubosot.

Wat Chiang Man : En oblique de l’autre côté de la route, le Wat Chiang Man est le plus ancien temple de la ville. Conformément aux traditions brahmaniques et ensuite bouddhiste, le roi Mangrai a construit son palais dans ce secteur Nord, et a fondé ce wat en 1297, un an après la fondation de Chiang Mai.
Le Chedi : Une restauration au 19ième siècle du chedi original du 15ième siècle est son trait le plus marquant : un amalgame de style Lanna - une très haute base carré supportant une partie centrale octogonale et une petite cloche - Cinghalais et Sukhothai. Ce dernier style se retrouve dans les éléphants stuqués qui entourent la base du chedi qui lui donnent aussi son nom de Chedi Chang Lom (Le stupa entouré par les éléphants). Trois grandes niches voûtées se trouvent, de chaque côté, au dessus des éléphants.
Le Viharn : Devant le chedi, côté Est, un grand viharn, restauré dans les années 1920, avec un grand portique aux deux extrémités. Le portique arrière abrite un grand Bouddha assis qui fait face au chedi. La façade Est du viharn est décorée avec des sculptures sur fond de verres colorés. Sur les pignons des têtes de tigres forment le centre du dessin, pendant qu'en dessous un singe tire sur une branche de plante grimpante avec au-dessus des losanges floraux.
Statues de Bouddha : A l'intérieur, sur le côté droit de l'autel, la plus ancienne statue de Bouddha de la ville. Bouddha tient un bol pour recevoir l’aumône, et l'inscription sur le piédestal - en Pali et en Tai Yuan - indique qu’il fut commandé en 1465 par deux moines et une laïque.
Dans le plus petit viharn Nord, enchâssé dans un ku compliqué, deux statues de Bouddha les plus vénérées de la ville. L’un est un Bouddha de pierre, le Phra Sila Bouddha, dont les origines sont clairement hindoues (8ième - 10ième siècle). Il montre Bouddha qui subjugue Nalagiri, l'éléphant furieux envoyé pour le détruire. La statue, d'après une chronique serait venue de Bihar via le Sri Lanka et Si Satchanalai. D’après les croyances elle a le pouvoir de faire tomber la pluie et est honorée à Songkran (la nouvelle année Thaïlandaise).
La deuxième statue de Bouddha est un petit quartz sculpté, le Phra Sae Tang Khamani, en position de bhumisparsa, qui aurait été la propriété de la reine Chamathewi de Lamphun et enlevé de cette ville lors de sa capture par le roi Mangrai. Elle est devenue en quelque sorte son talisman personnel. D’après les croyances elle est capable de prévenir les désastres, en dépit de son inefficacité lorsque Lamphun fut rasée en 1281 !
Les autres bâtiments monacaux incluent un ubosot du 19ième siècle, au Sud du principal viharn, et un intéressant ho trai en bois élevé sur une base de briques blanchies à la chaux. Une stèle devant l'ubosot installé en 1581 décrit la fondation de la ville, avec la date exacte du jeudi 12 avril 1296 à environ 4 h. du matin.

Jaeng Sri Phum : C’est un des quatre coins des murs de la ville, qui furent abattus depuis.
Jaeng Sri Phum se trouve au Nord-Est de la vieille ville, et, comme les autres trois coins, a été reconstruit en s’inspirant de photos du 19ième siècle. Initialement en terre, les remparts avaient été renforcés de briques en 1341 par le roi Pha Yu, peu après avoir déplacé la capitale de Chiang Rai pour la dernière fois. Décidé à protéger la ville de façon plus efficace, c’est Chao Kawila qui a ajouté les bastions au début du 18ième siècle, après deux siècles de domination Birmane. Ce fut ajouté aux murs et au fossé extérieur alimenté par la Huai Kaeo dont la source est au Doi Suthep.
La cosmologie du plan de la ville a impliqué un rapport magique entre le centre et les points cardinaux, important pour le bien-être de la ville et sa protection. Ainsi, le coin Nord-Est, était responsable de la gloire de la ville, les autres contrôlaient les fortifications, les événements malencontreux et la longévité.

Porte Tha Phae : Quelques 750 mètres au Sud du Jaeng Sri Phum, au milieu du mur Est de la ville, se trouve une reconstitution moderne - basée sur une photographie de 1891 - d'une porte inconnue. Tha Phae veut dire « accostage d’un radeau » et fait ainsi référence à l'accès à la rivière à la fin de la Tha Phae road.
La porte Tha Pae originale était située plus bas près la rivière, dans le mur externe, jusqu'à ce qu'elle ait été démantelée au début du 20ième siècle.

AUTRES CENTRES D’INTERET

Wat Meuan Lan : Ce wat se trouve à courte distance en remontant la Ratchadamnoen road, à l’Ouest de la porte et sur le côté Nord. C'est un petit wat avec un ho trai intéressant d’influence Birmane. De plan carré, il est construit en teck sur une base de briques stuquées. Plus au Sud, le Jaeng Katam garde le coin Sud-Est de la ville. Katam signifie « trappe à poisson », c’était ici que l’eau sortait des douves et que les poissons étaient attrapés.

Wat Pan Waen : Continuez le long de la Bamrungburi road qui se dirige à l'Ouest du côté intérieur des douves, et passez par la porte de Chiang Mai. A environ 500 mètres, la Bamrungburi Soi 3, à droite, mène au Wat Pan Waen. Le petit viharn est particulièrement intéressant pour ses portes délicatement décorées, avec gardiens des deux sexes. Le chedi est construit sur un plan octogonal.

Wat Phra Chao Mangrai : Ce wat est situé 300 mètres au Nord du Wat Pan Waen. Son viharn moderne, en ciment, contient un Bouddha debout censé ressembler au roi Mangrai. Il avait été prévu pour le Wat Chiang Man, mais lors du transport depuis le Wiang Kum Kam la charrette s’est cassée ici et, comme souvent dans de tels cas, ce fût considéré comme un présage dont il fallait tenir compte. La porte de cérémonie est minutieusement décorée avec Indra.

Porte Suan Prung : Continuez à l’Ouest de la Chao Mangrai jusqu'à ce que vous arriviez à la Samlan road, tournez à gauche - au Sud - vers la porte Suan Prung qui a été ajoutée aux quatre originales (c’est peut-être celle qui est mentionnée dans les chroniques comme construite au 15ième siècle par le roi Sam Fang Kaen. Si c’est le cas, c’était l’accès pour permettre à sa mère de surveiller la construction du Wat Chedi Luang). Etant dans la partie Sud-Ouest de la ville, et suivant la tradition Brahmanique que le Sud est la direction de la mort - qui est gardée par Yama le Juge Suprême - c'était donc la porte pour les processions funéraires.

Wat Phuak Hong : Un peu avant la porte, tournez à droite dans la petite rue Samlan Soi 7 au bout de laquelle se trouve le monastère connu pour sa pagode-chedi dans laquelle certains croient voir une influence Yunnanese. Cependant, une autre interprétation est qu’il s’agit simplement d’une version ronde de la pyramide carré, en palier, du chedi Mon du Wat Ku Kut près de Lamphun, et donc plus « Lanna ». Construite au 16ième – 17ième siècles, sa structure ronde dispose de sept gradins entourés de niches. Le viharn devant le chedi est typiquement Lanna construit avec une toiture à deux niveaux sur le bâtiment principal et un troisième niveau inférieur sur le portique. Le pignon est divisé en panneaux rectangulaires - sur lesquels sont gravés un tigre et un boeuf face à face. La porte sculptée montre deux représentations identiques en miroir qui, fait peu usuel, ont la forme du dieu hindou Vishnu (avec quatre bras portant les quatre attributs) debout sur les singes du démon.

Wat Dab Phai : Il est situé à courte distance en direction du centre ville, sur le coin de la Singharat road et de la Soi 3. Le pignon sculpté de son viharn porte un motif de plantes grimpantes (khrue thao) traversant le fronton et le panneau rectangulaire. Le côté droit est une image en miroir de la gauche, un dessin symétrique d’influence du centre de la Thaïlande. Notez aussi les deux tigres sur le fronton.

AU NORD DE LA VIEILLE VILLE

La porte Chang Phuak : Cette porte dont le nom signifie « Eléphant Blanc », est l'entrée Nord de la ville. Au-delà il y a encore beaucoup de sites intéressants à visiter.

Wat Lok Moli : Ce monastère est situé à 400 mètres à l’Ouest de la porte, à droite et à courte distance en bas de la Maninopparat Soi 2. Il a été fondé par le roi Kü Na, fin du 14ième siècle bien qu'en fait le grand chedi, qui est tout ce qui en reste, a été construit par le roi Chettharat en 1527-1528. Il a une très grande base carré et la section cubique a des niches sur les quatre côtés encadrées par des doubles arches de stucs avec des paires de thewadas debout au coin. C'est en tout cas un chedi des plus imposants de Chiang Mai.

Khuang Chang Phuak : C'est la « Terrasse de l’éléphant blanc » qui a été construite sur un temple existant, en 1800, par Chao Kawila. Il rend hommage à deux des serviteurs du roi Saen Muang Ma qui ont sauvé sa vie pendant son attaque infructueuse de Sukhothai en 1387. Du Wat Lok Moli, revenez à la Chang Phuak road, soit le long de la Maninopparat road par le fossé ou par la Chang Phuak Soi 2. Continuez au Nord, sur le côté droit de la route jusqu’au-delà de la station d'autobus, pour rejoindre un temple blanchi à la chaux qui contient les statues des deux éléphants, c'est le Khuang Chang Phuak. Les deux éléphants ont été appelés Prap Chakravala et Prap Muang Mara Muang Yaksa.

Wat Ku Tao : Continuez au Nord sur 300 mètres et tournez à droite dans la Chang Phuak Soi 6. Le wat est à la fin de cette rue, après environ 200 mètres. Un de ses traits les plus intéressants est le chedi qui aurait été construit en 1613 pour contenir les restes du premier souverain Birman de Chiang Mai, le Prince Saravadi (1578-1607). Les niches font face aux quatre directions cardinales et une petite flèche surmonte le tout. C'est un dessin unique en Thaïlande probablement influencé par les pagodes Yunnanese, avec cinq sphères qui représentent les cinq Jinas (conqueror en sanskrit, faisant référence aux cinq Bouddhas historiques et futurs et aux autres groupements de cinq dans le monde bouddhiste). Les fleurs de céramiques de diverses couleurs couvrent la plupart des sphères dans un style Chinois, et au moins jusqu'à la fin du 19ième siècle il était connu localement comme la Pagode Chinoise.

Chedi Prong : De retour sur la Chang Phuak road et 500 mètres plus loin en direction du Nord (quasi à 1 kilomètre de la porte Chang Phuak), tournez à gauche dans l’étroite Soi Chedi Prong. Après 200 mètres vous arrivez au Chedi Prong construit en briques et qui est tout ce qui reste d'un wat inconnu. Cependant, ce qui est intéressant c’est que nous avons ici le troisième chedi-pagode rond de Chiang Mai, après ceux du Wat Phuak Hong et du Wat Rampoeng. La seule différence est qu’ici il y a six gradins plutôt que sept avec des niches.

AUTRES SITES A VISITER

Retour au fossé de la ville, autour du coin Nord-Est, se trouve le Wat Chiang Yeun proche du coin de la Sanam Kila road et de la Maninopparat road. Le wat est intéressant pour son chedi massif construit sur une base carrée blanchie à la chaux, sa section centrale octogonale, et ses fleurs de porcelaine appliquées semblables à celles du Wat Ku Tao. Par contraste, le bâtiment près de l'entrée sur la Sanam Kila road est presque abandonné : un pavillon octogonal de style Chinois avec une toiture à trois niveaux. D'ici, marchez vers l’Est le long du fossé et tournez à gauche juste avant Jaeng Si Phumand. Voici le Wat Pa Pao, de style birman, construit en 1883 par les Shans qui avaient été déplacés à Chiang Mai. Installés parmi les arbres et les frangipaniers, les jardins sont entourés d’un mur bas crénelé. Le wat contient un chedi et un ubosot surmonté d’un phyathat à multiples niveaux, tout en briques et ciment.

L’EST DE LA VIEILLE VILLE

Wat Chai Sri Phum : Ce wat est proche du coin Nord-Est du Wat Pa Pao qui a été très bien rénové. Le grand viharn et l’ubosot montrent fortement les influences de style du centre de la Thaïlande : dans les proportions, par exemple, et dans la sculpture de Vishnu chevauchant Garuda sur le haut fronton du viharn. Le ho trai de deux étages et à toiture à double niveau remplace l’original depuis 1980. Dans le coin, au fond de la clôture, à côté de la route qui longe le fossé, se dresse un chedi dont les niches, peintes en rouge à l’intérieur, contiennent des statues de Bouddha debout aux quatre coins de sa haute base carrée.

Wat Mahawan : Continuez vers le Sud jusqu’à la porte Tha Phae, et tournez à gauche pour se diriger vers la rivière. A droite, entre les Tha Phae Soi 5 et Soi 4, se trouve le Wat Mahawan qui combine les styles Lanna et Birman. Bâtiments et arbres sont proches les uns des autres et c’est parfois difficile de distinguer convenablement les choses. Les principales constructions sont un viharn de style Lanna, un ubosot du côté Est, un chedi de style Birman, un grand ho trai et un grand viharn carré en briques - construit exceptionnellement sur le côté Ouest. De la Tha Phae Road, le wat peut être vu plus facilement à cause de ses trois tours de briques stuquées. Les deux principales entrées sont de chaque coté du coin Nord-Ouest, tout près du viharn de style Lanna construit en 1865 et restauré en 1957 (bien que les décorations sculptées et les portes soient plus récentes). Le plus petit ubosot est proche de lui sur son côté Sud. Derrière le viharn, le chedi minutieusement stuqué est très distinctement de style Birman et entouré de frangipaniers. Immédiatement au Sud du chedi et de l’ubosot se trouve un grand ho trai en teck sur un socle de maçonnerie blanche et avec un toit compliqué. C’est la résidence de l'abbé.
En partie caché par arbres, le grand Pra Chao To (Le Viharn du Grand Bouddha) qui, comme son nom le suggère, abrite une grande statue d’un Bouddha assis de style Birman construit au 19ième siècle.

Wat Chetawan : Ce wat est directement de l’autre côté de la Tha Phae road depuis l’entrée Est du Wat Mahawan. Il est de style Birman et dispose de trois chedis en forme de cloche. Le récent grand viharn est malheureusement une grande structure de béton en conflit avec l'échelle intimiste des trois chedis.

Wat Buppharam : Continuez vers la rivière. A droite, après la Tha Phae Soi 3, se situe le Wat Buppharam où en mars 1797 Chao Kawila a commencé la procession rituelle et cérémonieuse autour de la ville à réoccuper après deux siècles de domination Birmane. Son architecture est un mélange de vieux - l’attirant petit viharn Lanna - et de nouveau. Malheureusement, la nouvelle architecture est excessive et en flagrant décalage avec les règles architecturales Lanna. Heureusement cette nouvelle architecture n’est pas présente dans le petit viharn qui fait face au Nord (infraction avec la tradition !) et abrite une grande statue de Bouddha dont la flamme sur sa tête disparaît de la vue dans le plafond.
Les Viharns : Bien que le wat ait été fondé en 1497 et le plus petit viharn construit en premier trois ans plus tard, l’essentiel de ce que vous voyez aujourd'hui date de la fin du 19ième siècle, y compris la restauration du petit viharn. Cependant, le teck lui-même est très vieux et pourrait dater du 17ième siècle. Presque la totalité de la façade, y compris les piliers du portique, est décorée de stucs et d’incrustations de verres colorés. Le fronton est divisé en panneaux rectangulaires, dans le style typique, avec des petits thewadas de stucs. Les deux gardiens qui défendent l'entrée sont modernes. Ils ont été sculptés par le même artiste qui a fait ceux de l'ubosot du Wat Umong Maha Therachan. Un second viharn, plus grand, est à droite face au Nord. Derrière lui, un chedi de style Birman.

Wat Saen Fang : Un peu plus loin à l’Est sur le côté opposé de la route, au coin avec la Chiang Moi Tat Mai road, voici le Wat Saen Fang, l’un des plus importants temples dans cette partie de la ville. Il a été fondé au 14ième siècle mais, comme le Wat Buppharam, toutes les structures sont de construction plus tardive et, au plus tôt, au 19ième siècle.
L'entrée est impressionnante, marquée par la grande loge couverte du gardien, dont l’accès est gardé, de chaque côté, par des balustrades de naga-makaras ondulées, leurs corps couverts de morceaux de verre de couleur verte.
A sa gauche, le ho trai de teck construit en 1869, peint en rouge, est exceptionnellement placé dans un étang. Sur le côté droit, le grand bâtiment est la salle de la communauté locale, les frontons avant et arrière sont décorés de panneaux bleu et or représentant plusieurs animaux mythiques.
Devant, à angle droit d’où vous êtes, et face à la loge Est du gardien, le viharn de style Lanna. Il a une façade solennellement sculptée, et est intéressant pour avoir été converti d'un ho kham comme au Wat Phan Tao. Dans ce cas, le ho kham était la résidence de Chao Kawilorot durant les années 1860, et fut transformé en viharn par son successeur Chao Inthanon en 1878, bien que les décors sculptés soient plus récents. Le pignon est divisé en panneaux rectangulaires, chacun contient une paire d'animaux : éléphants, chevaux, lapins … Les pignons ailés montrent une influence Thaïlandaise plutôt plus centrale et sont sculptés avec des motifs de plantes grimpantes (khrue thao). Derrière le viharn, le chedi de style Birman est entouré par un mur récemment construit. Il est blanchi à la chaux et dispose de piliers joliment décorés avec des mosaïques de verre. A l'Ouest du chedi se trouvent encore deux bâtiments : un nouveau ho trai (pourtant de style assez traditionnel) et un ubosot. Ce dernier a été construit en 1910, et combine les styles Birman et Lanna.

Ban Upayokin : Par la rivière, sur la Charoen Prathet road se trouve Ban Upayokin, construit en 1877 dans un mélange de styles Lanna et Européen. C’est maintenant un restaurant. De plan carré, ses deux étages principaux sont entourées de vérandas avec des balustrades sculptées. Il a un toit à pignon au dessus du troisième étage.

LE SUD DE LA VIEILLE VILLE

Kamphaeng Din : Au Sud et Sud-Est de la vieille ville, approximativement à un kilomètre du fossé se trouvent les restes d'un rempart en terre : le Kamphaeng Din. C'était la ligne de défense externe de la ville dont la courbe en forme d’arc démarre au bastion Thiphanet près de la Mahidol road. Le Khlong Mae Kha et les autres ruisseaux détournés forment un fossé externe étroit adjacent, mais il est incertain que ces défenses furent construites en premier. C’est entre ici et le fossé principal de la ville que plusieurs communautés Shan furent réinstallées de force au début du 19ième siècle.

Wat Muang Mang : Près du coin Sud-Est du principal fossé, deux villages qui sont maintenant en Birmanie - Muang Mang et Ban Khaem - ont été déplacés ici dans leur intégralité, ce qui a donné le nom au temple, le Wat Muang Mang. Ses trois grands nouveaux bâtiments sont de peu d’intérêt en eux-mêmes, bien qu'un trait exceptionnel de ce monastère soit la présence de religieuses résidantes qui vivent dans un long kuti disposant de sa propre clôture murée.

Wat Nantaram : Dans le voisinage immédiat de ce temple, à l’Ouest du Wat Muang Mang, vivent les descendants de Tai Khün qui furent amenés ici de la région autour de Tung Keng.
Pour trouver le wat, suivez sur 800 mètres la Nantaram road depuis la porte de Chiang Mai. Son chedi rond et svelte, qui s’élève sur une base carrée, est un PhraThat qui contient une relique, et est donc complètement recouvert avec des feuilles de cuivre. A côté du viharn et parmi les arbres se trouve un petit ubosot attirant avec une toiture à quatre niveaux.

Wat Yang Kuang : Tout près, sur la Suriyawongroad, le chedi octogonal du Wat Yang Kuang est de date de construction inconnue. La magnifique et grande tête de bronze du Bouddha principal, le Phra San Sae, a été prise par le prince Damrong pour être exposée au Musée National de Bangkok, mais elle a été rendue à Chiang Mai en 1971.

Wat Sri Suphan : Une courte promenade au Nord du Wat Yang Kuang, le long de la Wua Lai road, nous fait découvrir une concentration d'orfèvres qui sont venus d'un village appelée Ban Ngua Lai (Birmanie). Ils ont été capturés en 1800 lors d’une attaque Lanna sur la Birmanie menée par le général Kamoon. Cependant, le Wat Sri Suphan date d’avant ces événements ; en effet c'est un des rares wat avec une stèle fondatrice, gravée en Phakkham, ancienne écriture Lanna, en 1509.
Le temple peut être atteint depuis le Wat Nantaram en prenant la Nantaram Soi 3 (la première à gauche lorsque vous quittez par la porte Nord le long de la Nantaram road) et suivez-la en traversant la Wua Lai road.
Il a été fondé en 1500 pendant le règne du roi Muang Kaeo, avec le viharn et le ho trai ajoutés par Chao Kawila en 1860. Le viharn et le chedi ont été fort rénovés, avec soin, en 1998 en retenant les proportions originales. Il y a deux importantes statues de Bouddha : celle dans le viharn commandée par Chao Kawila, et celle de l’ubosoth, la plus belle, la Phra Putthapatiha, censée avoir une haute teneur en or.

Centre Culturel du Vieux Chiang Mai : Ce centre culturel est à un kilomètre au Sud du Wat Sri Suphan, en bas de la Wua Lai road et juste au-delà du pont sur le khlong. Bien que très connu pour ses dîners khantok (autour d’une table basse ronde), c’est aussi une maison de teck de style Lanna admirablement conservée - la Reuan Saw Hong - construite en 1870.

L’OUEST DE LA VIEILLE VILLE

La région Ouest de Chiang Mai avait une signification spirituelle considérable, non seulement du fait qu’elle est la direction de l'Amithaba Bouddha, mais aussi celle de la montagne du Doi Suthep. Cette montagne est sacrée pour les habitants Lawa aussi bien qu'aux Thais. Il est donc normal que quelques centres religieux importants ont été construits ici.

Wat Umong Suan Putthatham : C’est le premier temple qui fut construit dans cette région. Il peut être atteint depuis la porte Suan Dok en se dirigeant, à l’Ouest, sur la Suthep road sur 2 kilomètres et en tournant à gauche à la rue Soi Wat Umong. Les vestiges sont situés 1,1 kilomètre plus loin dans la rue.
Dans la tradition des moines de la forêt qui ont poursuivi leurs dévotions loin des distractions de la ville, le Wat Umong fut fondé, probablement par le roi Mangrai, comme lieu de méditation à l'écart dans les bois à l’Ouest de la ville. Il a été restauré en 1371 par le roi Kü Na pour le vénéré moine Phra Sumana Thera Chanque que le roi avait invité de Sukhothai et qui avait déjà passé une année au Wat Phra Yeun de Lamphun. Le chemin d’accès passe devant de nombreux kutis et une bibliothèque.
Du parking dirigez vous à l’Ouest vers l’escalier qui est gardé par des nagas à 5 têtes au pied des balustrades. Ces nagas remplacent les originaux conservés sous un abri à votre gauche. Les marches mènent jusqu'à une grande terrasse sur laquelle est dressé un grand chedi de style Sukhothai très semblable à celui du Wat Nang Phaya de Si Satchanalai. A courte distance du coin Nord-Est de la terrasse se trouve une étonnante statue d’un Bouddha affamé, une image ascétique rare. Revenez au coin de la terrasse et dirigez-vous vers l'entrée Ouest d'un ensemble de tunnels et de cellules de méditation souterraines qui ont donné son nom au wat. A l’origine les murs portaient des peintures murales de Bouddha et des motifs floraux, mais celles-ci ont maintenant disparu.
Le Wat Umong semble avoir été abandonné à la fin du 15ième siècle, mais depuis 1948 c'est à nouveau un centre d'enseignement du Bouddhisme qui accueille tout ceux qui s'intéressent à l’étude et à la méditation.

Wat Rampoeng : C'est un autre monastère qui comme le Wat Umong Suan Putthatham est devenu un centre de méditation qui offre aussi des cours d’enseignement du bouddhisme. Il est localisé sur la même rue à 1,5 kilomètre plus au Sud.
D'après la Chronique Yonok, il fut fondé en 1492 par le roi Yot Chiang Rai et sa caractéristique la plus intéressante est son chedi rond, influencé des pagodes Chinoises, qui s’élève en 7 paliers comme au plus petit chedi du Wat Phuak Hong, dans la vieille ville. Les niches contiennent des statues de Bouddha assis, cinquante-deux au total.

Wat Pa Daeng : Proche également, le Wat Pa Daeng est atteint, après 1 kilomètre, en prenant la rue qui court le long du mur Nord de la clôture du Wat Umong. En son temps, c'était un monastère important pour Chiang Mai.
Le chedi est un mélange des styles Haripunjaya et Cinghalais, tout comme l'histoire du wat est multiculturelle dans son ensemble. En 1423 un groupe de vingt-cinq moines de Chiang Mai a rejoint huit autres du Cambodge pour un pèlerinage au Sri Lanka où ils ont été ordonnés. Ils sont venus s’établir ici en 1430 sous la direction de leur abbé, Phra Yanna Kamphi. La mère du roi Tilokaraj aurait payé la fondation du monastère et, en 1447, elle et son mari ont été incinérés ici.
En 1463, quand le roi Trailok d'Ayutthaya a décidé d'abdiquer et de devenir moine, douze des moines du Wat Papa Daeng sont allés l’ordonner dans le Sud. Une des plus importantes chroniques du Nord, la Jinakalamali, a été écrite ici en 1516 par le moine Ratanapanna. Situé en haut d’un escalier de 94 marches, le viharn est un bâtiment assez ordinaire avec un toit à triple niveau et quelques excellents vieux décors de stuc sur son pignon et ses portes, montrant une variété de petits animaux mythiques. Derrière se trouve un alignement de trois chedis. Le plus proche est attaché au mur arrière du viharn. L'ubosot a été construit en 1452 par le roi Tilokaraj.
A l’Est, parmi les maisons, se dresse le chedi de briques d’influence Sukhothai avec des moulures circulaires, en forme de cloche qui se dresse sur une base carrée et avec cinq niches sur chaque côté, il est comme celui du Wat Chang Lom de Si Satchanalai.

Wat Suan Dok : Plus proche de la ville, sur la Suthep road et à 1 kilomètre à l’Ouest de la porte Suan Dok, se trouve un autre temple construit pour le moine Sumana par le roi Kü Na, en 1371. C’était un wiang, un emplacement fortifié, construit sur un ancien jardin royal pour contenir une relique que le moine avait trouvé à Sukhothai suite à une vision. Cependant, lorsque la relique fut sur le point d’être placée dans le chedi elle s'est cassée en deux morceaux. Sur conseil du moine, un morceau a été placé dans le chedi et l'autre a été placé sur le dos d'un éléphant blanc qui aurait trouvé son chemin vers ce qui allait finalement devenir le Wat Doi Suthep. Un mur entoure le Wat Suan Dok, et de l'autre côté de la Suthep road se trouvent les vestiges du rempart en terre qui à l’origine entourait le wiang.
Les traits dominants du wat sont son grand chedi et sa collection de tombes, blanchies à la chaux, de divers styles et dimensions. Le chedi qui contient la relique date de la fondation du temple au 14ième siècle et est plus de style Cinghalais que partout ailleurs dans tout le Lanna. Dans l’enceinte à côté de lui se trouvent les tombes qui contiennent les restes de plusieurs générations de la famille royale de Chiang Mai. Initialement dispersées dans divers lieux de la ville, elles ont été rassemblées par la Princesse Dararatsami en 1909.
Le grand bâtiment à l’Est du chedi est un sala gan parian, ou hall pour prêcher, construit en 1932 par Khru Ba Srivichai en même temps que la rénovation du chedi et de l’ubosot. C'est un bâtiment de style Thaïlandais central, pas Lanna, et il contient deux statues de Bouddha en position dos à dos, l’un debout et l’autre assis en position du bhumisparsa.
Dans l'ubosot il y a un autre Bouddha assis, en bronze et de 4,7 mètres de haut, également en position du bhumisparsa et commandé sous le règne du roi Muang Kaeo en 1504. Connu comme Phra Chao Kao Tue, il a la particularité d’avoir deux styles. Les quatre doigts sont égaux en longueur, comme dans le style Sukhothai, et les robes sont de style Ayutthaya.

Wat Chet Yot : A 1,5 kilomètre au Nord-Ouest se trouve le Wat Chet Yot qui est le nom moderne donné au Wat Potharam Maha Viharn. On y arrive en prenant, sur 1,2 kilomètre, la Huai Kaeo road du coin Nord-Ouest du fossé entourant la ville en direction de la montagne. A la jonction avec l’autoroute tournez à droite et le temple est sur la gauche à 900 mètres.
Histoire et dessin : D'après la chronique Jinakalamali, le roi Tilokaraj a planté un bodhi tree (arbre) et a établi un monastère ici en 1455, et en 1476 « un grand sanctuaire fut construit dans ce monastère », apparemment pour célébrer le 2000ième anniversaire du Bouddhisme. Une indication du statut que le royaume Lanna avait atteint à cette époque est le fait qu'en 1477 le huitième Conseil Mondial du Bouddhisme s’est tenu ici au Wat Chet Yot pour revoir le Tripitaka (le Canon Pali du Bouddhisme Theravada). Si les dates sont correctes, les entrepreneurs de Tilokaraj étaient plus rapides que les autres ! Cependant, aucune autre chronique ne mentionne ce temple.
Sa principale structure est partiellement semblable à celle du Temple Mahabodhi, Bodhi Gaya, dans l'état indien de Bihar. Le principal corps de bâtiment en latérite est un rectangle avec deux ailes trapues sur chaque côté du front avant et une flèche pyramidale sur le toit plat. Si d’après les chroniques les entrepreneurs auraient visités Bodhi Gaya pour le copier complètement, cela semble très improbable étant donné que les proportions sont assez différentes de l'original d’autant que l'original, lui, est de plan carré !
Une autre possibilité est que le dessin fut copié du temple Mahabodhi de Pagan, et le temple construit après que le roi Alaungsithu eût envoyé des entrepreneurs en Inde pour réparer l'original. Cependant, la version Pagan est elle aussi différente.
Autre point d’intérêt : Un tunnel voûté long de 16 mètres (probablement une technique de construction importée de Birmanie), pénètre la structure à l'Est. Au bout, un grand Bouddha assis, et deux escaliers étroits, maintenant fermés, mènent jusqu'au toit. Autrefois, un bodhi tree a grandi à travers le toit, conformément au monument de Bodhi Gaya, mais en 1910 il a été déraciné pour conserver la structure. A l’extrémité Ouest du bâtiment, une crypte contient une autre statue de Bouddha.
Au Nord, sur un axe Est-Ouest, un ubosot tout simple avec un petit chedi qui contient le Phra Ganjanthara (statue de Bouddha), un grand chedi de style Lanna construit en 1487 pour y déposer les cendres du roi Tilokara, et le petit chedi octogonal Amisa.
L'ubosot a un fronton en bois bien sculpté avec un dessin de plante grimpante (khrue thao).

Musée National : Il est localisé approximativement à 400 mètres du Wat Chet Yot le long de l’autoroute.
Devant le bâtiment deux fours à poterie : l’un date du 15ième siècle et provient de Ban Pong Daeng dans la province de Chiang Rai, l'autre des 14ième ou 15ième siècles, et provient lui de Wang Nua dans la province de Lampang.
Le musée abrite non seulement une grande collection d’objets Lanna, mais aussi d'objets couvrant la période préhistorique jusqu’au début du 20ième siècle.
Une des pièces les plus fines de la collection est une très belle empreinte du pied de Bouddha, en bois, de 2 mètres x 1,24 mètre. Elle provient du Viharn Lai Kham du Wat Phra Singh, et a été faite en 1794 dans le style Chakrawan qui représente une carte du cosmos. L'incrustation centrale de verre est entourée d’anneaux qui représentent le Mont Meru. Le reste est décoré de scènes travaillées avec des incrustations de nacre minutieusement détaillées. Cela comporte, parmi d’autres scènes, les cent et huit traits importants du cosmos (mangalalakkhana).
Autres objets remarquables : le Phra Saen Sae, un bronze de 178 centimètres, de style Lanna, datant du 15ième siècle. Ce Bouddha provient du Wat Yang Kuang dans le sud de la ville. Il en est de même d’une grande bannière du 19ième siècle provenant de Hot et montrant un Bouddha debout avec un disciple, deux busabok (reliquaires en forme de chars aériens), plusieurs armoires d’Ecritures Saintes …

Un autre musée digne d'intérêt, bien que beaucoup plus petit, c’est le Tribal Research Institute sur le campus de l’Université de Chiang Mai, plus loin à gauche sur la Huai Kaeo road depuis l'intersection de l’autoroute.

TEMPLE DE MONTAGNE

Le Doi Suthep (1.601 mètres) et son voisin le Doi Pui (1.685 mètres) sont sacrés depuis longtemps et considérés comme la maison des esprits gardiens de la ville Pu Sae et Ya Sae.

Wat Phra Boromathat Doi Suthep : A mi-chemin de la montée du Doi Suthep, sur un éperon avec vue sur la ville, se dresse le très vénéré Wat Phra Boromathat Doi Suthep. Il doit son existence à un incident qui c’est produit en 1371 lors du placement d’une relique dans le chedi du Wat Suan Dok. La relique, apportée de Sukhothai par le moine Sumana, s’est cassée en deux. Sur conseil du moine, un morceau a été placé dans ce chedi et l'autre a été placé sur le dos d'un éléphant blanc qui aurait, d’après la légende, divagué en direction de la montagne. Il s’est arrêté juste trois fois durant son voyage de trois jours, deux fois sur les sommets inférieurs de la montagne (le premier a été nommé Doi Chang Non), et finalement sur le sommet d’un éperon où se trouvait un ermite connu sous le nom de Wasuthep. Ici l’éléphant a barri trois fois, a tourné trois fois en rond et s’est effondré, mort. Avec de tels signes propices il n'y avait aucun doute que c'était le bon emplacement pour la construction d’un chedi devant contenir la relique cassée. Un chedi de 7 mètres fut construit et fin du 15ième – début du 16ième siècle il a été agrandi à sa taille octogonale actuelle qui est de 16 mètres de haut et 12 mètres de diamètre.
Pour atteindre le wat, quittez la ville par la Huai Kaeo road. Continuez la route jusqu’au bout, là où elle se transforme en route de montagne construite en 1935. Poursuivez sur cette route jusqu’au kilomètre 14 où se trouve les parkings et une multitude de petits commerces en tout genre, preuve s’il en est que les lieux sont forts visités.
Un long escalier escarpé défendu sur les flancs par des balustrades ondulantes de naga-makaras couvertes de céramiques vitrées vous amène au temple après une montée de 200 marches. Toutefois si vous ne vous sentez pas en forme pour gravir l’escalier, vous avez la possibilité de prendre le tout moderne et récent funiculaire.
Au sommet de l'escalier construit au milieu du 16ième siècle par le roi Phra Mekuti, deux méchants yak verts se tiennent debout dans des petites chapelles. Ce sont les gardiens de la terrasse. A travers cette entrée, vous faites face à la clôture murée, mais avant de grimper la volée d'escalier suivante pour entrer, il y a plusieurs détails intéressants à voir sur la terrasse elle-même.
Caractéristiques importantes : Directement devant vous, à droite d'un vieil arbre (un jack-fruit), un petit temple qui contient une statue de l'ermite Wasuthep qui habitait ici au 14ième au moment où l'éléphant blanc a apporté la célèbre relique. Le tissu imitant une peau de tigre drapé autour du corps symbolise la peau de tigre portée traditionnellement par les ermites en Inde et dans l’au-delà.
D'ici, dirigez-vous dans le sens des aiguilles d’une montre afin de tourner autour de la terrasse. De l’autre côté du vieil arbre, une statue de l’éléphant fondateur avec le reliquaire portatif attaché sur son dos se dresse sur un socle contenant les cendres de nombreuses personnes.
Ensuite c’est l'ubosot du wat, un bâtiment moderne de peu d’intérêt autre qu'une statue de Mae Thorani, la Déesse de Monde, sur le mur arrière externe. Elle est dans une pose classique, celle de tordre ses cheveux pour provoquer une inondation qui noiera l'armée de Mara qui attaque Bouddha.
Tournez au coin de ce bâtiment et marchez le long du mur de la clôture avec ses alignements de cloches qui pendent. Celles-ci sont sonnées, dans l’ordre, par les fidèles. Le son est à chaque fois d’un ton légèrement différent. Deux escaliers étroits mènent à des petites portes qui entrent dans les deux petits temples de la clôture, mais elles demeurent fermées. Encore à droite pour continuer le tour de la terrasse. Trois plus grandes cloches pendent ici, et le petit bâtiment à la fin de la terrasse est un petit musée.
De l‘autre côté, les vues sur la ville et la vallée de la Ping peuvent être spectaculaires si le temps est clair et que la pollution de la ville de Chiang Mai n’est pas trop forte. D’ici on peut remarquer que l’orientation du wat ne correspond pas exactement aux points cardinaux, l’axe le plus long est Sud-Sud-Ouest - Nord-Nord-Est en fait.
Continuez et passez devant un nouvel alignement de cloches le long du mur et le nouveau Viharn Phra Chao Kü Na, construit en 1999 dans des proportions Lanna authentiques et avec un haut niveau de qualité des sculptures sur bois.
Juste au-delà, dans le coin, une sorte de clocher de plan octogonal avec un ensemble de gongs géants en bronze. Derrière, un grand bodhi tree sacré provenant d’un plant apporté d'Inde en 1943.
Vous êtes maintenant de retour près du sommet de l'escalier.
Deux escaliers mènent au cloître. Les deux sont gardés par une paire de statues : l’escalier sur la gauche par des thewadas blancs qui se font face et manient des épées, et celui de droite par Ganesh, un éléphant bleu à tête verte, fils de Shiva.
Le Cloître : Le clôture sacrée doit sa forme actuelle aux constructions et rénovations effectuées par Chao Kawila au début du 19ième siècle. Le phra rabieng, ou cloître, contient diverses statues de Bouddha contre les murs et est interrompu, de chaque côté, par des bâtiments qui contiennent eux aussi diverses statues de Bouddha. Le plus grand de ceux-ci est à côté de vous lorsque vous entrez, et est appelé le Sala Khru Ba Srivichai en honneur du moine qui a rendu le wat accessible dans les années 1930.
Il a été construit en 1806, et contient des peintures murales qui illustrent la fondation du wat. La clôture sacrée est à l'étroit par un cruel manque d’espace pour construire sur le front de la colline, et la pression des visiteurs, en particulier au début de la matinée, peut être envahissante. A cause de son importance et de sa proximité de Chiang Mai, c'est un wat qui n’est presque jamais paisible, bien que l'heure du midi accueille bien moins de visiteurs.
Le Chedi : Au centre, le chedi, recouvert de feuilles de cuivre et d’or, est entouré par une enceinte peinte en rouge clair. Parce que c'est un phra that, contenant une importante relique, le but de l'enceinte est de maintenir sa sainteté. Traditionnellement, les jours propices, les fidèles (pas les femmes) tournent autour du chedi à l'intérieur de l'enceinte, mais au cours de la dernière restauration un mur bas a été rajouté tout autour afin de permettre à n'importe qui de pouvoir tourner autour du chedi, dans le sens des aiguilles d’une montre, en tenant une fleur du lotus entre les mains. Aux coins, des « chats » (grandes ombrelles sacrées), de style Birman, avec leurs piliers imitant le bambou. Les blocs de pierre à la base des chats sont décorés avec des bas-reliefs qui représentent Erawan, l'éléphant à trois têtes, sur les deux faces extérieures, et des singh sur les faces intérieures.
Le superbe chedi mérite une grande attention, tant dans les dessins en losanges formés par sa couverture que par les coins de sa haute base qui rendent le plan octogonal plus marqué.
Le Viharn : Si vous marchez autour de la clôture dans le sens des aiguilles d'une montre, le premier bâtiment où vous arrivez, au milieu du côté Ouest, est une petite chapelle où la majorité des fidèles s’arrêtent pour prier en direction du chedi. Dans le dos, une statue de Bouddha connue sous le nom de Pho Luang Oon Muang. Un peu plus loin un bas-relief des douze animaux du zodiaque difficilement reconnaissable à cause des multiples couches d’offrandes de petits carrés d’or qui sont appliquées dessus (rassurez-vous ce n’est pas de l’or). Les adorateurs ajoutent les carrés sur l’animal de leur année de naissance.
Continuez à tourner, vers le côté Nord, en passant la surface de granit polie.
Le viharn ici contient un Bouddha connu sous le nom de Phra Purahatsabodhi Boromathat, (le Bouddha du jeudi), adoré par ceux nés ce jour là, et des peintures murales qui illustrent le Vessantara Jataka. Comme le viharn, légèrement plus grand, du côté opposé à l'entrée, il a été construit en 1806. Finalement, sur le côté Est du chedi, une seconde petite chapelle contient un autre Bouddha, le Pho Luang, et une autre plaque d'animaux du zodiaque.

Wat Buak Khrok Luang : Ce wat est à courte distance, à l'Est de Chiang Mai, sur le chemin vers les villages de Bo Sang et de San Kamphaeng (bien connu pour les manufactures d’artisanat touristique). Prenez la route 1006, et immédiatement avant la borne kilométrique 4, tournez à droite sur le chemin indiquant Ban Suan Restaurant. Après 300 mètres vous arrivez au wat qui est situé à droite. L'attraction principale de cet attrayant village Lanna est son viharn construit en 1837. Les peintures murales sont à peu près de la période de celles du Viharn Lai Kham du Wat Phra Singh. Elles ont la même simplicité et la même individualité d'expression dans la représentation des contes du jataka dans un contexte Lanna. A noter la scène qui montre des Chinois qui assemblent la structure d'un bâtiment. Le grand Bouddha est laotien dans son inspiration et rustique dans son exécution.

Wiang Kum Kam : A Saraphi, au Sud de la ville et sur la rive Est de la rivière, se trouve l’emplacement des installations fortifiées et de la cité qui ont précédé la création de Chiang Mai lorsque le roi Mangrai décida de déplacer sa capitale dans cette partie de la vallée. Ayant capturé Haripunjaya (maintenant Lamphun) en 1281, Mangrai a fondé cette installation quelques 15 kilomètres au Nord en 1286. Il l'a fortifié avec une palissade et un fossé sur les quatre côtés, canalisé la rivière Ping dans ce but (à cette époque elle coulait vers l’Est avant de tourner au Sud, afin que le wiang (la forteresse) soit localisée sur la rive Ouest.
Wiang Kum Kam n’est resté la capitale de Mangrai que durant dix ans jusqu'à ce qu'il ait fondé Chiang Mai en 1296 à cause des fréquentes inondations des lieux. Lorsqu’au 16ième siècle la rivière a modifiée son lit, la cité a été enterrée quasi totalement.
Une des premières choses qui avait été établie lors de la fondation de cette cité était le marché, suivi par les bâtiments religieux.
Les fouilles archéologiques ont révélé une douzaine d’anciens temples qui peuvent maintenant être facilement visités à vélo, en calèche, en petit train, en voiture … Les fouilles se poursuivent et le site est en plein développement.
Pour y accéder prenez l'autoroute Om Muang (route 1141) à l’Est de l’aéroport et juste après qu'elle traverse la rivière tournez à droite (au Sud) sur la Koh Klang road (route 1008). Suivez les panneaux indicateurs. Un autre itinéraire possible est de prendre la vieille route Chiang Mai - Lamphun (route 106) au Sud du Pont Nawarat, et à Ban Nong Hoi prenez la fourchette de droite qui est la Koh Klang road (route 1008) et poursuivez sur l’autoroute Om Muang comme expliqué plus haut. La plupart des monuments dégagés ont été restaurés aux bases de leur chedi et viharn. Les principaux emplacements à visiter sont les Wat That Khao, Wat That Pupia, Wat That Ikang et le Wat That Noi.

Wat Chedi Liam : A l’extrémité Ouest du parc historique, près de la rivière, se trouve le « Monastère du Chedi Carré ». Ce chedi fut une des premières structures de la nouvelle implantation et fut construit en 1288-1289 sous le nom de Ku Kham. Le roi Mangrai a très clairement tenu la civilisation Mon, qu'il avait capturé à Haripunjaya, en haute estime, parce que le chedi qu'il a construit ici est une copie du fameux Mahapol Chedi du Wat Ku Kut. Il fut restauré en 1908 avec des additions Birmanes. De plan carré, il s’élève en cinq gradins pour former une pyramide avec trois niches, sur chacun des quatre côtés, contenant des Bouddhas debouts, le second et le troisième gradin ont des voûtes encadrées de makara, les trois autres disposent de dessins floraux.
Les statues de Bouddha ne sont pas les mêmes. Avec des visages de style Birman, ils diffèrent légèrement de gradin en gradin : 1ière rangée, la main droite est levée dans la position de l'abhaya, la robe couvre les deux épaules - 2ième rangée, les deux mains sont sur les côtés, la robe couvre l'épaule gauche - 3ième rangée, la main droite est levée, la robe couvre l’épaule gauche – 4ième et 5ième rangées, les deux mains sont sur les côtés, la robe recouvre les deux épaules.
De plus, la flèche n'est pas de style Mon, mais à les courbes d’un « that » Laotien surmonté d’un « hti » Birman. Les quatre coins de sa base sont gardés par les lions dans le style chinthe Birman.
Il y a quelques autres temples qui fonctionnent dans cette région, y compris le Wat Si Bun Ruang avec un viharn restauré et le Wat Chang Kham. Le dernier a été construit sur les ruines du Wat Kan Thom. Il possède un viharn qui a été ajouté en 1987 et une maison des esprits dans laquelle l'esprit du roi Mangrai résiderait.

Wat Thon Kwain : La route 108 qui mène vers l’aéroport et le Sud-Ouest de Chiang Mai, est la route de Chom Thong, de la vallée de Mae Cham et finalement, au travers des collines de l'Ouest, celle de Mae Sariang. Juste passé la borne kilométrique 10, à Ban Muang Kung, tournez à droite sur la route 1269. Approximativement 100 mètres après que la route croise le canal, tournez à gauche (Sud) et après 200 mètres vous arriverez au Wat Thon Kwain, connu aussi sous le nom de Wat Inthrawat.
Ce beau wat rural, construit en 1858, a été épargné des « améliorations » tout en ayant été bien entretenu. Il est considéré comme un presque parfait exemple de temple rural Lanna. Son cadre paisible, une belle vue, côté Est, sur les palmiers à sucre et les champs du riz, la grande qualité des sculptures de bois qui décorent le viharn ... font qu’il est agréable à visiter. Les panneaux rectangulaires des pignons contiennent des tournesols circulaires dans une mosaïque de verres colorés. Dans le coin de la clôture, un mondop, aux côtés ouverts et à quatre pignons, avec un toit bas, fut construit comme lieu de repos pour la procession de la relique du Wat Phra That Si Chom Thong sur le chemin de Chiang Mai.

LA VALLEE INFERIEURE

Au Sud de Chiang Mai, la rivière Ping s’écoule vers son confluent avec le Chao Phraya à quelques 20 kilomètres en aval de Nakhon Sawan. En dessous de la ville de Hot, la vallée se resserre, et c’est pour cette raison qu’elle n’est jamais devenue un itinéraire important bien qu'elle connecte le Lanna au Siam. En effet, pour les bateaux qui venaient de la plaine centrale et voulaient remonter vers Chiang Mai, il n’y avait pas moins de seize chutes à remonter et le voyage depuis Bangkok prenait des semaines. Cependant, la vallée immédiatement en dessous de Chiang Mai a une longue histoire, particulièrement « Mon » à et autour de ce qui est aujourd’hui Lamphun.

L’HISTOIRE DE LAMPHUN

Cette petite ville tranquille, trop proche de Chiang Mai pour développer sa propre infrastructure touristique, contient deux très importants wat et plusieurs autres, datant des alentours du 10ième siècle. Avant son annexion de force par le roi Mangrai, Haripunjaya (Haripunchai en Thaï), dont le nom désignait tant la ville que le royaume, était l’avant-poste le plus au Nord de la civilisation Dvaravati. D'après les chroniques Chamadevivamsa et Jinakalamali, qui relatent les traditions aussi bien que des faits historiques et ne peuvent pas être totalement fiables sur ce point, un ermite, Vasudeva, a fondé la ville en 661, et sur sa demande le souverain Mon de Lopburi (dans la plaine centrale) a envoyé sa fille Chamathewi pour la gouverner. Toutefois, et compte tenu de problèmes de dates dans les chroniques, la fondation de la ville remonterait en fait au début du 9ième siècle.

Ayant subjugué les tribus Lawa locales, les Mons ont gouverné, sans être contestés, au moins jusqu’au 11ième siècle, quand ils sont entrés en conflit avec les Khmers qui avaient, fin 1025, occupé Lopburi. Les chroniques décrivent deux guerres entre Haripunjaya et Lopburi sur environ un siècle, mais avec tellement d’embellissements que c’est davantage légendaire que factuel. Après la première guerre, la ville a souffert d’une épidémie de choléra, aux environs de 1050, et la population aurait émigré dans la région Mon de la Birmanie inférieure (autour de Pegu) durant six ans. La deuxième guerre avec Lopburi a impliqué le roi Adityaraja de Haripunjaya qui était venu au pouvoir aux alentours de 1150. Il aurait attaqué Lopburi mais dû battre en retraite et retourner à Haripunjaya qui fut assiégé, sans succès, par les troupes Khmers. Ils seraient revenus deux fois pour attaquer la ville, mais là aussi sans résultat. Comme une partie des faits peuvent être imaginaires, on ne sait pas, finalement, si une hégémonie Khmère a oui ou non existée à une telle distance de la capitale khmère d’Angkor. Le manque d'évidences du côté Khmer et l’absence de vestiges archéologiques, suggère que cette hégémonie fut faible ou tout simplement inexistante. En tout cas, au milieu du 13ième siècle le pouvoir Khmer sur la plaine centrale s’est affaibli et des rebellions Thaïlandaises eurent lieu à Si Satchanalai, Sukhothai et ailleurs.
De toute façon, l'indépendance d’Haripunjaya se termina définitivement en 1281 lors de la conquête du royaume par le roi Mangrai.

Le pouvoir dans le Nord : Les négociants d’Haripunjaya visitaient régulièrement la vallée de la Kok dans le Nord et le roi Mangrai, qui avait fait de Chiang Rai sa capitale en 1262, a commencé à entendre des rapports sur la richesse d’Haripunjaya et a prendre en compte la possibilité d’une offensive militaire pour laquelle ses généraux ne partageaient pas sa confiance.
Un fonctionnaire de l'administration de Mangrai appelé Fa Ai estimait lui que c’était possible en recourant à des stratagèmes ou des ruses. Mangrai a consenti à cette approche très Tai des problèmes de ce genre et sous le prétexte d’un bannissement Fa Ai est allé à Haripunjaya pour gagner la confiance du roi Mon, Yi Ba. Il est ainsi devenu juge et proche conseiller du roi qu’il est parvenu, en sept ans, à isoler de son peuple en le présentant, avec ruse, comme un oppresseur. Lorsque finalement Mangrai est arrivé avec ses troupes, la population Haripunjaya était tellement aliénée, que la ville n’a que très peu résistée. C’était la fin du royaume Mon.
Le plan des implantations Mon comme celles de Lamphun, Lampang et de Phrae, était typiquement de forme ovale et cela peut encore être vu dans la forme des fossés et les routes qui les longent de l’un où l'autre côté. Un éclairage intéressant sur ceci est la référence faite dans au moins deux chroniques de l'organisation de la ville par deux ascètes légendaires, Sudorasi et Sukkadandarasi, qui avaient choisi la forme d'un coquillage de mer pour son contour. Ce tracé fut analysé et discuté par le roi Mangrai et ses amis quand il a fondé Chiang Mai, bien que la forme réelle de Lamphun n’est que vaguement conforme à une coquille.

Wat Phra That Haripunchai : Situé dans le centre de la ville, c'est le plus grand wat et certainement un des plus importants du Lanna. L'accès le plus habituel est par la Inthayongyot road, d'où une porte sur le côté Est permet aux véhicules d’entrer dans la clôture externe. En fait, l’entrée principale est à l’Est d'une petite route qui passe par la rivière Khuang, un affluent de la Ping.
A cause de ses dimensions et de son importance, le Wat Phra That Haripunchai est entouré par une clôture externe pour diverses activités séculières : une école au Nord, et à votre gauche en entrant, un parking.
L’actuel putthawat - la clôture sacrée - est à l’intérieur des murs du cloître protégé par les deux grands singhs, peints en marron et blanc, qui sont devant vous. Le bâtiment moderne sur votre droite, dans sa propre petite clôture, est l'ubosot, localisé à l'extérieur du putthawat pour plus d’isolement.
Wat Haripunchai était le principal temple Mon. Il aurait été fondé par le roi Adityaraja pour contenir une relique de Bouddha qu'il avait découverte dans une urne enterrée dans le jardin de son palais. C'était peu après son accession au trône, autour 1150, bien qu'aucun des actuels bâtiments n'aient été construits avant le 15ième siècle.
Le Viharn Luang : Lorsque vous entrez par la loge du gardien minutieusement stuquée, vous avez devant vous le grand Viharn Luang, reconstruit en 1925 après que l’ancien bâtiment se soit écroulé lors d’un tremblement de terre en 1915. Il contient le Phra Chao Thong Thip Buddha, flanqué de deux autres grandes statues. Comme son nom l’indique, c'est le principal viharn du wat. Le Bouddha combine les traditions vestimentaires Pala-Sena et une esthétique dérivée de l'école Dvaravati.
Le Ho Trai : A gauche du Viharn Luang, un très fin ho trai du 19ième siècle, restauré dans les années 1920. Comme au Wat Phra Singh, c'est un élégant bâtiment de bois à toiture à trois niveaux, un peu comme une miniature, d’un viharn verticalement étiré, sur une haute base de maçonnerie et qui fait face à l'Ouest. Notez la sculpture du visage du kala gardien sur les deux frontons et les murs complètement sculptés. Cette structure est entièrement dressée sur une plate-forme dont l’escalier d’accès est gardé par deux petits lions Chinois.
Entre l’ho trai et le mur du cloître Sud de l’enceinte, une vieille pierre montre un éléphant agenouillé, peut-être Mon.
D'ici, marchez vers le côté opposé au Viharn Luang vers le pavillon ouvert où se trouve l’énorme gong de bronze. Il a été coulé, en 1860, au Wat Phra Singh de Chiang Mai et il est déclaré comme le plus grand du monde (bien qu'en fait il soit plus petit que celui de la Pagode Mahamuni de Mandalay).
Le Chedi : Derrière le Viharn Luang, au milieu de l'enceinte, le spectaculaire Phra Maha That Chedi, dédié à l'année du Coq et atteignant 46 mètres de haut. Les chroniques Jinakalamali renseignent qu’à l’origine le reliquaire ne faisait que quatre mètres de haut, avait quatre piliers, était ouvert sur ses quatre côtés et recouvert d’or fourni par la femme du roi. Au début du 13ième siècle un chedi, deux fois plus haut a été dressé dessus et en 1448 le chedi actuel fut construit au-dessus sur instructions du roi Tilokaraj. Les derniers ajouts sont les quatre « chat » (parasols) aux coins et la pointe au sommet qui pèserait 68 kilos d’or. Ce fut exécuté à la demande de Chao Kawila, au début du 9ième siècle. La structure entière est recouverte de feuilles de cuivre.
Ce phra that est un des plus parfaits exemples de chedi Lanna du 15ième siècle, avec chaque élément important clairement défini. La base est de pur style Lanna. Au-dessus c’est l'exemple type d'un stupa rond de style Cinghalais modifié en Sukhothai avec les trois moulures circulaires qui représentent les Trois Mondes.
Autres points d’intérêts : Le chedi principal est entouré de plusieurs autres immeubles et viharns dont les noms dépendent des statues de Bouddha qu’ils abritent. Si vous êtes à côté du ho trai dirigé vers le chedi, le plus vieux et plus attrayant de ces bâtiments, face à vous est le Viharn Phra Put. En marchant vers lui vous passez devant le Ku Chang Nam, un tambour, c'est un modèle symbolique du mont Meru. Immédiatement derrière le Viharn Phra Put, un petit pavillon ouvert qui contient le Phra Putthabat Si Roi : un ensemble de quatre empreintes du pied de Bouddha, les unes à l'intérieur des autres. Au-delà, dans le coin sud-ouest, un nouveau bâtiment fastueux abrite le musée du wat.
Continuez à tourner, par le Nord, autour du chedi. Sur la gauche, avant la porte qui mène à la Iinthayongyot road, se trouve le Viharn Than Chai, contenant un Bouddha debout, flanqué de six autres. De l'autre côté de la porte, le Viharn Phra Chao Daeng, et directement à l'Est, le Suwanna Chedi, svelte chedi de briques qui s’élève en gradins dont les niches contiennent des statues de Bouddha debout. C'est une copie du Mahapol Chedi du Wat Ku Kut, le plus célèbre monument Mon d’Haripunchai. Entre ce chedi et le chedi principal se trouvent les viharns Phra Chao Pan Ton et Phra Chao Lawo.

Le Musée National : Sur l’Inthayongyot road, en face de l'entrée arrière du Wat Haripunchai, le Musée National abrite une petite mais belle collection, y compris des sculptures Mon.

Wat Phra Yeun : De l’entrée principale Est du Wat Haripunchai, dirigez-vous vers la rivière Khuang, traversez-la par la passerelle et un kilomètre en contrebas se trouve le « Monastère du Bouddha Debout ». Il est possible d’y arriver en voiture en prenant la route 114 vers Lampang et, après avoir traversé la rivière au Sud-Est de la passerelle, tournez à gauche après un kilomètre.
Il a été construit en 1370 par le roi Kü Na pour le moine Sumana, qu’il avait persuadé de quitter Sukhothai, sur un emplacement où se dressait déjà un Bouddha debout de 8,5 mètres, censé dater du 11ième siècle. Kü Na a ajouté trois plus grandes statues de Bouddha debout et ensuite un mondop fut construit pour abriter le tout, bien que le moine soit resté seulement deux ans avant de se déplacer au Wat Umong de Chiang Mai. Entre 1900 et 1907, le mondop original a été remplacé par l’actuel chedi carré de style Birman. Les grandes niches contiennent chacune des statues de Bouddha debout. Le chedi en forme de cloche est relativement petit. Toute la structure est dressée sur une haute terrasse avec escalier. A sa base, côté Nord, une stèle de grès gris - la plus vieille de la vallée de la Ping et gravée vers 1371 – renseigne sur les constructions du 14ième siècle, en écriture Thaï et Pali, une référence au roi Mangrai qui était mort quelques 55 ou 60 ans plus tôt.

Ku Chang : Dans la partie Nord-Ouest de la ville, Ku Chang est l’emplacement où le fameux éléphant de la reine Chamathewi aurait été enterré. Il a aidé à sauver Haripunchai lors d’une bataille avec le Lawa en écrasant le commandant ennemi à la porte Nord de la ville. En face des ruines de deux chedis de briques, plusieurs sculptures d’éléphants vous attendent. Les lieux ne méritent pas vraiment une visite à moins que vous ne soyez particulièrement intéressé par les éléphants ! Dans ce cas, et au départ de l’entrée Est du Wat Haripunchai, vous pouvez y arriver en suivant la route, le long de la rivière, sur 1,8 kilomètre et en tournant à gauche. Il vous reste alors 200 mètres pour l’atteindre.
Après le Wat Haripunchai, l'autre chedi célèbre de Lamphun est le Wat Ku Kut, à un kilomètre à l’Ouest de la ville. De l'entrée Est du Wat Haripunchai, dirigez-vous vers le Sud et continuez le long de la route qui suit le canal et le contour des anciennes murailles de la ville.

Wat Mahawan : Sur le côté Ouest de ville, la route 1015 se dirige à l’Ouest en direction de San Patong. Presque immédiatement, vous passez le Wat Mahawan à votre droite. En dépit d’un viharn franchement très « voyant », le wat mérite un bref arrêt pour admirer l’ho trai. Datant seulement d’une bonne soixantaine d’année, c'est un bâtiment à deux étages attirant, de plan cruciforme avec deux niveaux de toiture le long de chaque axe. Il est peut-être d’influence du centre de la Thaïlande. Le dessin du pignon montre un entrelacement de nagas avec des lotus en fleur et une tête d’éléphant dans la partie centrale. L’élégant clocher est de la même période.

Wat Ku Kut : A un kilomètre à l’Ouest de Lamphun sur cette route et à main gauche, vous arrivez à un temple stylistiquement et historiquement important : le Wat Ku Kut, également connu sous le nom de Wat Chamathewi. D'après la légende, la reine Chamathewi a ordonné à un archer de tirer une flèche en direction du Nord, déterminant ainsi l’endroit pour construire le temple. Légende bien entendu, car tirer une flèche depuis la ville pour arriver ici ….
Le Wat Ku Kut est important car il contient un des derniers exemples existant de l’architecture Dvaravati, le Mahapol Chedi, aussi appelé Suwan Chang Kot Chedi. C'est une fine pyramide de 21 mètres, à cinq niveaux, construite sur une base carrée. Sa date est incertaine, mais les légendes fixent son origine au 7ième ou 8ième siècle. D'après une inscription Mon du début du 13ième siècle, il a été reconstruit par le roi Adityaraja vers 1150, mais sa structure actuelle date d’une restauration de 1218 suite à un tremblement de terre. Il a été copié de nombreuses fois, ailleurs dans le Lanna, comme au Wat Haripunchai et même le Satmahal Prasada de Polonnaruwa, qui était au 11ième et 12ième siècles la capitale du Sri Lanka, est assez semblable. Ce dernier a pu être construit par les moines Mon, en copiant le Mahapol Chedi ou d’autres exemples.
Trois niches sur chaque côté de chaque gradin contiennent des statues de Bouddha debout typiquement de style Mon. La main gauche, de chaque statue, pend vers le bas et la main droite, si elle n’était pas cassée, est élevée en position abhaya. Le style des robes montre clairement la continuité des traditions Dvaravati des Mon du Sud. Au départ d’une base carrée de 15 mètres, la réduction proportionnelle de l’ensemble, statues inclues, donne l'illusion d’une plus grande hauteur.
Sur la gauche de la clôture, à côté d’un viharn moderne, se trouve le plus petit Ratana Chedi, également Mon, de 11,5 mètres de haut et fait de briques avec des décors de stuc. Il aurait été construit au début du 13ième siècle par le roi Sabbasiddhi. Il est octogonal jusqu'à la chambre de la relique en forme de cloche et, avec sa base de 4,4 mètres, est assez svelte dans ses proportions. Chacune des niches des huit faces du grand gradin principal dispose d’une statue de Bouddha debout en terre cuite, avec les mains élevées en abhaya. Au-dessus, le gradin le plus élevé a des petites niches triangulaires courbées. L'ubosot, habituellement ignoré à cause de l'attention donnée au chedi Mon, mérite certainement les regards pour son beau pignon sculpté. Ses grandes proportions montrent l'influence Thaïlandaise centrale, mais le pignon sculpté est distinctement Lanna, en montrant des animaux zodiacaux parmi les plantes grimpantes.

AU SUD DE LAMPHUN

Prenez la route 106 et allez en direction du Sud-Ouest. Cela vous amène à traverser la petite ville de Pa Sang établie par Chao Kawila après la défaite des Birmans à la fin du 18ième siècle. Avant que Chiang Mai, dévastée et désertée, ne soit à nouveau habitable, Kawila et la cour royale vivaient ici, entre 1775 et 1797. La région est connue pour ses cotons tissés, pour sa population Mon et aussi pour ses implantations Tai Lü.

Wat Pa Sang Ngam : Le monastère est localisé dans le centre de la ville et vaut un bref arrêt, surtout pour son intéressant ho trai du 19ième siècle. C'est un bâtiment à deux étages de briques plâtrées avec des signes d'influence européenne dans ses voûtes, piliers et moulures.

Wat Chang Khao Noi Neua : A droite, deux kilomètres plus loin vers le Sud sur la route 106 et à droite se trouve le monastère. Le chedi est entièrement recouvert de feuilles de cuivre et sa base est une version miniature de celui du Wat Haripunchai. Sa place devant le Viharn plutôt que derrière lui est exceptionnelle. A l'intérieur du viharn, deux rangées de sept piliers de teck vernis forment une étroite allée qui mène au Bouddha, et les tungs (bannières) de tissu qui pendent des poutres du toit montrent qu’il s’agit un wat Tai Lü.

Wat Chang Khao Noi Tai : Encore deux kilomètres vers le Sud pour arriver à ce monastère moins intéressant depuis les dernières modernisations des bâtiments. Etonnant toutefois l'ubosot et le chedi de style Birman situés sur le côté opposé de la route. A noter que les bia sema entourant l'ubosot, et qui délimitent la région sacrée, sont des pierres naturelles plutôt que des bloc sculptés, c’est une caractéristique locale.

Wat Pa Tan : Toujours la direction Sud pour encore 3 kilomètres et c’est l’arrivée au Wat Pa Tan avec son chedi de style Birman semblable à celui du Wat Chang Khao Noi Tai.

Wat San Kamphaeng : Après un autre kilomètre, tournez à droite à Ban Makok, traditionnel et paisible village avec ses vieilles maisons de teck. A presque 2 kilomètres de la grande route, sur le côté droit, le Wat San Kamphaeng est parmi les champs.
Aussi victime de reconstructions, il comporte néanmoins deux curiosités sur le côté Est de la clôture en latérite. Ce sont deux petits étangs carrés à côté l'un de l'autre. Le premier contient un ho trai en bois délabré qui est debout sur ses piliers dressés dans l’étang. Le second contient un bot nam, un ubosot entouré par l'eau, sans fenêtre et construit en blocs de latérite.

Wat Phra Putthabat Tak Pha : Poursuivez à nouveau vers le Sud, à la borne kilométrique 136 une route, à gauche, mène au chedi situé au sommet de la colline, le Wat Phra Putthabat Tak Pha, 2 kilomètres plus loin. Un viharn contient une empreinte du pied de Bouddha. L'ancien abbé Khru Ba Phroma Jakko, mort en 1984, est commémoré dans un kuti.

PLUS LOIN DANS LA CAMPAGNE

Wat Ban Pang : Il est à 51 kilomètres d’ici, plus au Sud, sur la route 106, et, en tant que lieu de naissance de Khru Ba Srivichai, contient des souvenirs du célèbre moine. Cependant, cela ne vaut pas le voyage.
Plus à l'Ouest, la route 108 venant de Chiang Mai suit la rivière Ping inférieure vers le Barrage Bhumipol. Après 44 kilomètres vous passez, à votre gauche, une colline isolée au sommet de laquelle se trouve le Wat Phra That Doi Noi, avec un chedi et de belles vues sur la vallée environnante.

Wat Phra That Sri Cham Thang : La ville de Chom Thong est à 15 kilomètres du Wat Phra That Doi Noi. Alors que la ville a peu à offrir en elle-même, son wat est un des plus vieux et des plus célèbres du Lanna. Il mérite d’être visité. Parce que la clôture est sur une basse colline, avec un abrupt important du côté Est qui laisse seulement de la place pour un escalier étroit, la principale entrée est à l'arrière de la grande route. Dominant la clôture et couvert de feuilles de cuivre, le chedi est exceptionnellement attirant. Il date de 1452.
L’importance du Wat Sri Chom Thang provient de sa relique sacrée du nom de Thakhinamoli. Ce serait, d’après les croyances, un fragment de la partie droite du crâne de Bouddha. D'après la légende il a émergé, en 1499, après des siècles dans une caverne sous la colline et son arrivée tardive explique pourquoi la relique est conservée dans le viharn plutôt que dans le chedi qui avait déjà été construit. Il y a en fait, deux viharns joints ensemble et situés à l'Est du chedi en faisant face à la vallée de la Ping.
Le principal viharn, qui a été reconstruit en 1818 sur l'emplacement de l'original lui-même construit en 1517 sur l'ordre du roi Muang Kaeo de Chiang Mai, a une toiture à triple niveau et deux extensions aux côtés qui lui donnent essentiellement un plan d'implantation cruciforme. Au transept le ku stuqué, construit en 1517, contient la relique dans une urne de cristal et d’or. Derrière le ku, une porte connecte au beaucoup plus petit Viharn Noi, construit à angle droit afin qu'il fasse face au Sud. Il est serré entre le viharn principal et le chedi. Il contient le lit d'un moine du début du 16ième siècle offert par le roi Muang Kaeo.
L’ensemble chedi-viharn occupe une terrasse surélevée gardée par des lions de styles différents. Egalement dans l’enceinte, un grand ubosot de style Thaïlandais, un plus petit chedi Birman et un centre de méditation.

LA VALLEE DE MAE CHAEM

A l'Ouest de Chom Thong la plus haute montagne de Thaïlande, le Doi Inthanon, culmine à 2.565 mètres, et derrière elle se trouve la vallée isolée de la rivière Mae Chaem, un affluent de la Ping. La rivière a creusé un défilé profond, l'Ob Luang, qui en rend l’accès difficile. Ce n’est que récemment que les routes ont été améliorées et permettent une circulation plus facile dans une vallée qui a conservée un charme naturel certain.
Quittez Chom Thong par la route du retour à Chiang Mai et à 1,5 kilomètre au Nord de la ville tournez à gauche sur la route 1009 vers le Doi Inthanon. Plus haut, où la route tourne au Nord vers le sommet, une plus petite route, la 1192, tourne à gauche vers Mae Chaem qui est à 22 kilomètres. Cette route étroite traverse des collines boisées et après 20 kilomètres un long coude à droite tourne autour de l'éperon d'une colline. A la fin de ce coude, faites attention à ne pas rater le virage serré à gauche pour rejoindre la route 1088 en direction de Hot.

Wat Pa Daet : Après 1 kilomètre, prenez la seconde des deux voies de droite et vous arrivez quasi directement au Wat Pa Daet entouré de champs de riz.
A l’intérieur de la clôture, le site comporte un viharn, un ho trai et un sala, alors que le nouvel ubosot est en dehors et entouré par un petit fossé. Le viharn a été construit en 1877 et restauré, avec soin, dans les années 1980. A noter la balustrade de naga-makara avec des lions émergeant de la bouche des makara, comme à la bibliothèque du Wat Phra Singh de Chiang Mai et plusieurs autres wat dans la vallée de la Mae Chaem. Le fronton est divisé en trois panneaux rectangulaires contenant des motifs sculptés. Celui du haut comporte un thewada qui émerge d'une fleur de lotus, et les deux du dessous des lions mythiques.

Wat Yang Luang : Retour en arrière sur la route 1088, et virez directement deux fois à gauche, le wat se trouve 1 kilomètre plus loin. Fondé en 1483, le viharn, doté d’une élégante toiture, abrite un Bouddha en position de bhumisparsa ainsi qu’un ancien ku.

Wat Puttha En : De ces deux wat, retournez à la route 1192 et continuez sur 2,5 kilomètres en direction de Mae Chaem. A la jonction en T, tournez à gauche et ensuite à droite pour traverser le pont sur la rivière Mae Chaem. Tournez à droite et suivez la rivière. Après environ 2 kilomètres vous verrez le Wat Phrao Num sur votre droite, et approximativement 600 mètres plus loin, sur la gauche là où la route tourne à droite, se trouve le Wat Puttha En. Construit en 1868, il conserve un des rares exemplaires existant encore de bot nam (chapelle d’eau) qui est en fait un ubosot dressé sur des piliers au milieu d’une pièce d’eau contenant des lotus. C'est sur votre droite dès que vous passez la porte d’entrée. Le viharn, en haut de l’escalier, a un pignon brut mais attirant, décoré avec des rectangles de couleur et des losanges incrustés de verre. Derrière, le chedi rénové et un ho trai dressé sur des piliers peints en rouge et décorés d'or.

Wat Kong Kan : A 4,5 kilomètres plus au Nord le long de cette même route le Wat Kong Kan, bien que délabré, offre un charmant viharn rustique qui contient une grande statue de Bouddha, le Phra Ong Yai, qui avec ses grands yeux est dans un style local primitif. Comme au Wat Pa Daet, l'entrée est défendue sur les flancs avec des makaras qui dégorgent des lions plutôt que des nagas. Pour retourner à Mae Chaem, au lieu de tourner à gauche pour traverser le pont vous continuez tout droit, vous arriverez au village de Ban Thong Fai après 1 kilomètre. C’est un village de tissage traditionnel de tissus de style Mae Chaem.
Pour sortir de la vallée, une alternative est d’utiliser la route 1088 vers Hot (68 kilomètres). Ce peut être combiné avec la route du Doi Inthanon pour faire un circuit de 154 kilomètres.

LA VALLEE SUPERIEURE

Au Nord de Chiang Mai, la vallée supérieure de la Ping est surtout attirante pour ses paysages. Elle n’offre que peu d’intérêt artistique. Néanmoins, maintenant qu’une bonne route relie Fang à Chiang Rai, cela donne un itinéraire agréable pour rejoindre le Nord du Lanna. Une alternative plus directe est de prendre, depuis Chiang Mai, la direction Nord-Est sur la route 118 vers Chiang Rai via Mae Khachan, Wiang Papa Pao et Mae Suai. Pour l’itinéraire de la vallée supérieure prenez la Chang Phuak road Nord et continuez. Comme la route 107 cet itinéraire mène à la ville de Fang.

Wat Ta Kham : Au petit marché de la ville de Mae Malai, 36 kilomètres au Nord de Chiang Mai, tournez à gauche sur la route 1095, la route de Pai, pour un court détour. A la borne kilométrique 9 tournez à gauche et poursuivez à travers champs pendant un kilomètre pour arriver à ce wat de village attirant et intact. Le viharn, inhabituel pour une telle petite communauté, a une toiture à quatre niveaux dont le dernier porte un hongse et une ombrelle. Il y a aussi une entrée côté Sud avec un portique à toiture de deux niveaux. L’extrémité Est du portique principal est ouverte avec quatre piliers de teck rouge décorés d’or. A l'intérieur des restes de peintures murales naïves. Revenez à la grand route à Mae Malai ou, si vous vous dirigez vers Pai et Mae Hong Son, continuez à l’Ouest par les montagnes de la route 1095. Au Nord de Mae Malai, la principale route de la vallée traverse la ville de Mae Taeng après juste 4 kilomètres, et 14 kilomètres plus loin vous entrez dans l’étroite gorge où la rivière Ping descend brusquement de la vallée supérieure près de Chiang Dao.

Chiang Dao : La grotte de Chiang Dao est localisée sur le flanc Est de la montagne, à 5 kilomètres à l’Ouest de la grand-route. Pour y arriver vous devez tourner à la borne kilométrique 72 (2 kilomètres au Nord du petit marché de Chiang Dao). La grotte fut utilisée par des ermites et contient plusieurs statues de Bouddha de style Birman et diverses offrandes laissées sur place par la population Shan locale. La première caverne est éclairée par la lumière du jour grâce à une ouverture dans son plafond, les escaliers mènent à une autre salle plus sombre contenant davantage de statues.
L’histoire de Chiang Dao est curieuse. Elle a commencé au 18ième siècle comme lieu de bannissement pour les gens qui étaient sensés être possédés par les esprits diaboliques (phi pop). Il y avait d'autres implantations semblables dans le Lanna, et c'est une indication du niveau de superstition qui régnait dans les communautés au point de pouvoir en peupler une ville. Les malheureux exilés souffraient la plupart du temps de malaria.

PHRAO ET LA CAMPAGNE LANNA

A l’Est de Chiang Dao, après les collines de calcaire et les corniches qui forment maintenant le parc national de Sri Lanna, se trouve la vallée de la rivière Ngat et la petite ville de Phrao. Vous pouvez arriver ici de Chiang Dao par une petite route qui traverse un paysage agréable.
Au kilomètre 83 de la grand-route (13 kilomètres au Nord de Chiang Dao) prenez à droite la route 1150. Un trajet de 32 kilomètres vous mène à Phrao, d'où la route 1001 se dirige, au Sud, vers Chiang Mai (à 94 kilomètres). C'est un paysage typiquement Lanna, en grande partie inexploité, et donc de peu d'intérêt architectural. Phrao elle-même a été construite comme wiang (forteresse) et dispose de deux remparts en terre circulaires sur ses deux collines, connectées par deux courts remparts parallèles. C'est maintenant une petite localité marchande, également fréquentée par les tribus des collines.

VISITES ILLUSTREES

   
CHIANG MAI
La rose du Nord.
Disponible également en VIDEO
   
CHIANG MAI : LE WAT BUAK KHROK LUANG
Encore un bijou bien caché et tout en peinture.
   
CHIANG MAI : LE WAT PHRA SING LUANG
La vie quotidienne Lanna en peinture.
   
CHIANG MAI : LE WAT SAO HIN
Et d'autres peintures murales superbes et superbement bien cachées.
   
HANG DONG - WAT HANG DONG
Peintures murales Lanna cachées dans l'artisanat du bois.
   
LAMPHUN
Ancien siège du Royaume de Haripunchai.
   
MAE CHAEM
Une vallée bien cachée à l'ombre du Doi Inthanon.
   
SARAPHI - WIANG KUM KAM
L'empire souterrain.
   
SOP POENG - WAT THA KHAM
Peintures murales Lanna sur un itinéraire à la Bison Futé.

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