INTRODUCTION A LA REGION

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Egalement à l’Est de Lampang se trouvent la rivière Yom et la ville de Phrae.
Région peu visitée par les touristes, à cause de son éloignement, elle ne manque pourtant pas de charmes sur les plans artistiques et culturels.
C'est le Lanna rural, le Lanna profond, un Lanna qui reste fort attaché aux traditions du passé.


La rivière Yom qui finalement rejoint le Chao Phraya, dans les plaines centrales à Nakhon Sawan, s’écoule à l’Est de la vallée de la Wang et coule dans la même direction Nord-Sud sur 555 kilomètres.

C'est une région de teck, réputée au 19ième siècle quand les forêts de teck ont attiré l’intérêt des Anglais et des Birmans.
Même aujourd'hui, en dépit de la déforestation incroyable ayant abouti finalement, en 1989, à l’interdiction d’abattage, les collines sont assez bien couvertes de teck grâce aux efforts de reforestation entamés.
Hélas la mode des meubles en teck, pour l’exportation, l’augmentation, localement, de la construction de maison en teck favorise les coupes illégales.

La capitale, Phrae, est la seule réelle ville de la région et du fait que la vallée n'a jamais été un itinéraire important pour aller vers le Nord, la région reste relativement inexploitée, isolée, tranquille et n’attire que peu de touristes. Sur le plan de la culture Lanna, la région mérite toutefois d’être visitée tout comme les vieux quartiers de la capitale.

PHRAE

Phrae a une longue histoire qui date d’avant la fin du premier millénaire quand la ville fut fondée par les Mons et faisait partie du royaume d’Haripunjaya.
Comme avec les deux autres villes Mons du Lanna - Lamphun et Lampang - elle fut construite sur un plan en forme d’ovale avec remparts en terre, murs et fossés qui, assez bien conservés, peuvent encore être vus de nos jours. Les fossés sont alimentés par un ruisseau, le Huai Mae Khaem, dont les eaux se jettent finalement dans la rivière Yom. Comme dans les temps anciens, quatre portes, aux points cardinaux, donnent accès à la ville : au Nord la porte Pratu Sri Chum, à l'Est la Pratu Mai, au Sud la Pratu Chai et à l'Ouest la Pratu Man.
La ville de Phrae est tombée sous la domination de Chiang Mai, en 1443, sous le règne de Roi Tilokaraj, lors de son expédition pour capturer Nan.
Pendant qu'il assiégeait cette ville, sa mère utilisa une partie de l’armée de Chiang Mai pour capturer Phrae. D'après les chroniques de Chiang Mai, cela fut tout simplement effectué grâce à l’utilisation d'un nouveau canon qu'un expert vietnamien en artillerie, en poste dans l’armée de la reine mère, a utilisé avec grande précision pour fendre le tronc d'une canne à sucre située près d’une porte de la ville. En voyant cela, le roi de Phrae s'est rendu.
La version des évènements relatée par les gens de Phrae parle bien entendu de bien plus de destructions, toutefois les deux versions s’accordent pour dire que pas une seule vie ne fut perdue.
Comme Lampang, Phrae est devenu un centre de l'industrie du teck au cours du 19ième siècle. On en trouve encore les traces non seulement dans les nombreuses belles maisons en teck mais, aussi, dans les temples birmans construits par les négociants Shans qui s’étaient installés ici.

LA VIEILLE VILLE

Wat Luang : Les plus importants temples de la ville sont groupés ensemble dans la partie Nord-Ouest de la ville, et le plus ancien de tous est le Wat Luang. D’après les chroniques il aurait été construit en même temps que la ville - en 829 - par Phor Khun Luang Pol.
En entrant dans le wat, la première chose qui est en face de vous est le grand viharn-ubosot combiné qui fut construit en 1872. Ce qui attire immédiatement l’attention ce sont les briques en latérite utilisées pour entourer de murs les parties ouvertes du portique, un ajout intéressant tout autant qu’utile vu le vol d’une importante statue de Bouddha en or : le Phra Chao Saen Thong. Elle aurait été volée par les Shans, en 1902, lorsqu’ils ont aussi détruit une partie du chedi dans un coup d’état mené par Paka Mong. Le coup fut manqué et s’arrêta après quelques combats.
En dehors de cela, les sculptures du pignon sont de grande qualité, le fronton, avec des motifs floraux circulaires entrelacés, montre un thewada debout sur un lotus au-dessus de Rahu, flanqué de représentations de Hunaman, le singe héros du Ramayana. Au-dessous un groupe de douze thewada debouts et des motifs floraux.
Les extrémités des corniches du toit frappent : au lieu des habituels et classiques chofa, elles sont toutes en forme de grand hongse.
A l'intérieur du bâtiment la statue en or du Bouddha Phra Chao Saen Luang a été remplacée par une copie en bronze.
Le sala tree (arbre) juste en face du bâtiment est, à la saison chaude, couvert de fleurs qui poussent hors du tronc. C’est sous cette espèce d’arbre que Bouddha serait né.
A côté du viharn-ubosot, sur son côté Nord, se trouve un plus ancien et plus petit ubosot. Son petit portique est attrayant et les décorations sculptées du fronton ont la forme d’un éléphant.
Derrière, un ho trai brillant de peintures et de style local, construit en bois et dressé sur des piliers.
Tout près, derrière le viharn-ubosot, se trouve le Phra That Luang Chai Chang Kham reconstruit dans sa forme octogonale actuelle en 1336. Il est décoré aux points cardinaux de statues de Bouddha et, aux autres côtés, d’éléphants.
Deux des bâtiments annexes de l’enceinte sont d’une architecture assez inhabituelle.
Le premier au bout du côté Ouest de la clôture, un vieux ho trai à deux niveaux dont la structure du toit est unique. En gradin sur deux niveaux, la partie supérieure est surmontée d’une autre triple toiture surmontée d’un exceptionnel bourgeon de lotus et de nagas délicatement sculptés.
Le second sur le côté Nord du monastère un bâtiment récent contient le seul musée de la ville. A l'intérieur, il y a quelques intéressants Bouddhas de style local ainsi qu’une maquette de viharn.
A côté, une petite maison de teck du 19ième siècle construite dans le style Phrae local. Construite sur des piliers, elle comprend deux petits bâtiments couverts séparés par un petit promenoir. A noter que le toen (véranda utilisée comme une salle de séjour) occupe la totalité d'un bâtiment. Au sommet des escaliers, et typique du Lanna, des jarres de terre cuite contiennent de l’eau potable fraîche pour les visiteurs.

Wat Phong Sunan : A courte distance au Sud du Wat Luang, le Wat Phong Sunan peut être atteint en tournant à gauche à l’arrière de l’entrée Ouest du Wat Luang sur la rue Kham Lue Soi 2 et ensuite en marchant un peu jusqu'au coin de la Kham Lue road.
Le grand viharn-ubosot combiné est d’influence « partie centrale de la Thaïlande », pas uniquement par ses grandes proportions mais aussi par le grand naga qui ondule.
Le pignon est sculpté dans le style Wat Luang avec un fronton agrémenté de motifs de plantes grimpantes. Les pignons des ailes sont décorés de combats de singes et d’un large panneau rectangulaire avec cinq fenêtres dans son centre. En dessous de petites niches contenant les douze animaux du Zodiaque.

Ban Wongburi : Immédiatement à l’Ouest du Wat Phong Sunan, le long de la Kham Lue road, se trouve l’ancienne demeure, exceptionnellement bien conservée, d’un ancien maire, Ban Wongburi. Cette demeure fut construite entre 1906 et 1909 par la fille de Phraya Wongburi, ancien gouverneur de Phrae.
Son style colonial, exécuté par des artisans chinois de Canton, reflète l'influence des négociants de teck britanniques.

Wat Phra Non : Déplacez-vous de 100 mètres, direction Nord, sur la Phra Nong Neua road et vous arriverez au Wat Phra Non situé sur votre gauche. Le Bouddha couché se trouve dans le plus petit bâtiment localisé au Sud-Ouest de l’enceinte, à côté du chedi.
Construit au 18ième siècle, c’est un exemple classique de l’architecture religieuse de Phrae.
L'intérieur n'est pas éclairé par les fenêtres, mais par ce qu’on appelle des « chong lom » - fentes verticales et petites ouvertures cruciformes - permettant d’aérer pendant les chaleurs de l’été. Alternative intéressante aux bâtiments aux côtés ouverts, rencontrés habituellement dans le Lanna, et que l’ont peut remarquer dans divers temples de la vallée de la Yom et un peu dans les vallées voisines de la Nan et de la Wang.
La toiture à deux niveaux et aux courbes élégantes est d’influence Tai Lü dont les bâtiments monacaux les plus purs peuvent être vus dans la vallée supérieure de la Nan.
Le principal bâtiment, combinant viharn et ubosot, est agrémenté d’un beau pignon en bois et d’un porche, en bois sculpté, à deux niveaux et ouvert sur les côtés.
Proche, un petit ho trai, dans un style semblable à celui du Wat Luang, est décoré de bois laqué noir et d’incrustation d’or.
Le chedi est semblable à celui du Wat Luang.

Wat Sri Chum : Deux blocs à l'Est du Wat Luang et à côté de la porte Nord de la ville, le Pratu Sri Chum est quelque peu délaissé.
Ses principaux attraits : son chedi de briques et son grand Bouddha. Ce dernier est situé dans le viharn à votre gauche en entrant. Debout, de style Phrae, il est réputé localement pour faire venir la pluie. Ses deux bras, très long, pointent droit sur ses côtés. Le pignon du bâtiment est sculpté avec un grand garuda central entouré de tournesols et d’oiseaux.
A côté se trouve un autre viharn, mais avec un décor plus coloré, exubérant de peinture claire et de mosaïques de verre. Un ensemble de trois escaliers mène jusqu'à trois portes. La principale statue de Bouddha présente ici est une copie de l’élégant Chinnarat Bouddha de Phitsanulok, qui avec d’autres, tant ici qu’à Nan, montrent la persistante fascination locale pour le style Sukhothai.
Le bâtiment situé un peu plus loin à droite est un petit ubosot assez ordinaire.
Finalement, derrière ces trois structures se trouve un grand chedi de briques du 16ième siècle élevé sur une base carrée et un ho trai dressé sur des piliers, comme partout ailleurs à Phrae. Les peintures murales du Vessantara Jataka sont peintes sur l'extérieur de ses murs en bois, une variation exceptionnelle qui est probablement due à une influence Lao.

Wat Phra Bat Ming Muang : Ce temple est localisé un peu plus loin, côté Sud, le long de Charoen Muang road.
L’enceinte est grande et remplie de multiples bâtiments en tout genre y compris un immeuble moderne qui, triomphe d’un urbanisme irresponsable, nuit gravement à l’attrayant ho trai.
Le principal bâtiment monacal, côté Sud, est un viharn-ubosot combiné, alors qu’à côté de lui un mondop qui contient une empreinte du pied de Bouddha donne son nom au wat. Toutefois les deux bâtiments sont modernes et de faible intérêt.
Dans la partie Nord, cependant, juste au coin, se trouve le Viharn Ming Muang qui date du 18ième siècle. Sur le fronton de son portique, un exceptionnel Rahu s’apprêtant à avaler le Soleil et, en dessous, un panneau rectangulaire décoré de fleurs, de naga et de deux grands rats. A l'intérieur, un Bouddha assis avec quelques caractéristiques Lao telles que les oreilles pointues du « bat », et, en face, une petite statue du ventru Saenkacha. Le plafond est particulièrement attirant, décoré de laque noire incrustée d’animaux et de chauve-souris en or.

Lak Muang : Enfin, dans le même secteur de la ville, se trouve le Lak Muang de Phrae. Il est localisé à 200 mètres à l'Ouest le long de la Kham Doem road, sur le côté Sud de la route.

ARCHITECTURE LOCALE

Comme déjà expliqué, la veille ville est intéressante pour ses maisons traditionnelles en teck de divers styles. De plus, comme Phrae est restée longtemps isolée, c’est le meilleur environnement possible pour voir l'architecture Lanna locale.

Ban Sang Mai : Sur Muang Hit road, 300 mètres à l'Ouest de la jonction avec la Ratchadamnoen road, se trouve une maison, nommée Ban Sang Mai, construite en 1970.
Son architecture est un mélange éclectique de divers styles Lanna - Tai Yuan Tai, Birman et Tai Lü - et vaut la visite pour son design toujours si typique de la région. Bien qu'étant une résidence privée non accessible au public, la Ban Sang Mai est bien visible de la route et est un merveilleux exemple d'architecture locale. La structure de base est empruntée d’un viharn Shan, avec un toit à trois niveaux au dessus du porche d'entrée, et des escaliers qui mènent jusqu'à un bâtiment à deux étages et quatre niveaux de toiture, le tout recouvert de bardeaux.
Les pointes et pignons sont comme ceux rencontrés sur les bâtiments religieux. Le pignon Ouest montre une scène de bataille du Ramayana. Les kalae sont Tai Yuan et les décors Tai Lü.

Ban Wirat : Ban Wirat est situé sur la Vichairaja road et a été restauré avec soin. C'était le palais du souverain local Chao Nankan Seansiribhand. Il fut construit en 1889 dans un style similaire au Ban Wongburi.

Ban Fai : C'est un grand restaurant, aux côtés ouverts, situé au Sud-Ouest de la ville le long de la Yantarakitkosol road dans la direction de Den chai. Il mérite d’être visité.
Le propriétaire de Ban Fai a rassemblé plusieurs vieux bâtiments Lanna, particulièrement un ruen kalae et un vieux magasin général, qui ont été restaurés avec soin et meublés.
A contrario, le Ban Prathap Jai, qui date de 1972 et est l’objet de bien des publicités, n’a aucune valeur. Ce n’est ni plus ni moins qu’une accumulation de bois de teck organisée pour un tourisme commercial et n’a rien à voir avec la vie locale du Nord bien qu'il comporte 130 piliers du teck.

HORS DE LA VILLE

Wat Chom Sawan : Au Nord-Est de la vieille ville se trouve l’un des plus beaux wat Birmans du Nord. Quittez la vieille ville par Pratu Mai sur la Ban Mai road, qui est la route 101 menant à Nan. Le temple se trouve sur votre droite à 500 mètres. Il fut construit entre 1910 et 1912 et est un des monastères Shans les plus purs qui subsiste dans le Lanna. Sur la gauche quand vous entrez, face au Nord, l'entrée du chedi de style birman, dont la base est entourée de douze petits stupas. Une niche couverte sur son côté Ouest contient une statue de Bouddha.
Cependant, la fierté du Wat Chom Sawan, est son complexe multifonctionnel mélangeant les bâtiments en bois avec les formes des éléments de la toiture. La structure fait face au Nord et est élevée sur les piliers. En entrant par les escaliers couverts vous pouvez directement voir les divers styles Shans du monastère et le lieu de prière des moines.
Les différents niveaux du sol délimitent en fait des zones d’utilisations différentes. En pénétrant dans le temple venant de la terrasse vous arrivez dans une zone d’usage général destinée à la prière des laïques. Sur la gauche, la zone utilisée par les moines durant la journée et, à droite, la cuisine.
En face de vous, le sol s’élève, sur deux niveaux, vers le centre du bâtiment. Le premier de ces niveaux est réservé aux moines durant les cérémonies, le second est sacré et réservé aux statues de Bouddha.
Sur la gauche, un couloir adossé au bâtiment mène à la chambre des moines directement derrière le Bouddha et aux salles de bains sur la gauche. Il passe, sur le côté gauche, une zone dont le sol est le plus élevé et suivi d’une pièce, ce sont les quartiers de l'abbé.
Au sol, devant vous, deux petits panneaux de sécurité. Le soir, lorsque le bâtiment est fermé et que les chiens du temple commencent à aboyer, les moines peuvent, par ces panneaux, regarder vers le bas pour voir s'il y a un intrus.
Il y a plusieurs statues de Bouddha. La principale, qui est réellement toute petite est en position assise abhaya mudra, mais la plus exceptionnelle, de style Mandalay, se trouve, à votre gauche, dans l'armoire de verre fermée à clé.
Dans une autre armoire à l'extérieur de la chambre de l'abbé, sur la gauche, se trouvent davantage d’objets religieux, y compris un ensemble de Saintes Ecritures, le Tripitaka peint sur de l'ivoire.
La toiture des monastères Shans est toujours variée et est ici est un très bel exemple. De loin, les divers dessins paraissent être placés au hasard, mais par rapport aux espaces intérieurs ils ont parfaitement un sens.
La principale superstructure centrale du toit est sur l'autel, et le haut plafond avec ses fenêtres ouvertes dans le haut des murs conserve la fraîcheur dans la partie inférieure.
Il reste peu de Shans dans la région, ce temple reçoit donc peu de donations, et il est difficile de l’entretenir convenablement.

LA VALLEE SUPERIEURE

La tête de la vallée se trouve au Nord de Phrae, un trajet de 150 kilomètres conduit au village de Pong, qui est à 80 kilomètres à l’Est de la ville de Phayao. Cependant, il y a peu d'intérêt architectural à y découvrir.

Wat Chong Kham : Le village de Ngao dans les collines à l'Ouest est administrativement dans la province de Lampang mais physiquement dans une petite vallée annexe de la Yom, à 96 kilomètres au Nord de Phrae (31 kilomètres Nord-Est sur la route 101, ensuite 65 kilomètres direction Nord-Ouest sur la route 103).
Wat Chong Kham, un joli vieux temple Birman se trouvait autrefois ici. En mauvais état et menaçant de tomber en ruine, il fut en 1981 démonté et déplacé à Muang Boran (Ancient City) qui se trouve à Samut Prakan dans la banlieue de Bangkok. Entretenu, il y fait le bonheur de bien des visiteurs.

Wat Tha Fa Tai : Ce petit temple rural se trouve près de la tête de la vallée de la Yom, à 12 kilomètres au Nord du village de Chiang Muan. Il fut construit en 1769 et sert à la communauté Tai Lü. Bien que très simple, le viharn est soigneusement maintenu dans un style traditionnel avec son toit de tuiles en bois. Le porche est supporté par des naga peints de couleurs brillantes. A l'intérieur, les tung (bannières) qui pendent indiquent les origines Tai Lü du temple.
Sur le côté de la statue de Bouddha se trouve un beau thammat (chaire) qui, malgré la pression des antiquaires de Bangkok, est toujours içi. Malheureusement le temple est un peu loin pour mériter le détour, mais si vous passez entre Phayao et Nan, sur la route 1091 ...

LA VALLEE INFERIEURE

Au Sud de Phrae, la rivière s’écoule vers les plaines et les anciennes villes jumelles de Si Satchanalai et Sukhothai, avec sur son chemin plusieurs temples ruraux intéressants.

Wat Phra That Cho Hae : Plus proche de la ville, sur une colline à 9 kilomètres au Sud-Est, se trouve le Wat PhraThat Cho Hae (Le monastère de la relique enveloppée dans un tissu de satin) ainsi appelé à cause des festivités annuelles, qui se déroulent en février/mars, au cours desquelles le chedi est enveloppé dans un tissu Tai Lü spécial finement tissé. Ceci célèbre la tradition d’une personnalité locale, Khun Lua Ai Kom, qui a enveloppé un cheveu de Bouddha dans une écharpe.
Le wat a été restauré en 1336 par le roi Lithai de Sukhothai lorsqu’il fut vice-roi du Nord.
Pour y arriver, prenez la Charoen Muang road depuis le centre ville, elle devient la Cho Hae road et est jalonnée de poteaux indicateurs menant au wat.
La clôture sacrée est sur une colline visible durant quelques kilomètres depuis les champs de riz et les petits villages qui l'entourent, et pas moins de cinq escaliers défendus par des balustrades de nagamakara s’élèvent vers le temple.
Le viharn, comme beaucoup d’autres dans les vallées de la Yom et de la Nan, n'est pas aligné dans la traditionnelle direction Est du Bouddhisme, mais fait face au Nord-Nord-Est tout comme l’alignement du chedi et des cloîtres. Le bâtiment, qui est exceptionnellement grand et de forme cruciforme, a été restauré en 1924 par Khru Ba Srivichai avec une décoration plutôt voyante.
Derrière lui, entouré par sa propre clôture, le grand chedi octogonal de 33 mètres, de style Chiang Saen, contiendrait, suivant les croyances, un cheveu de Bouddha envoyé par le roi Ashoka d'Inde au cours du 3ième siècle avant J-C.
Couvert de feuilles de cuivre, il doit ses actuelles formes et dimension à une restauration effectuée en 1924 et, comme son nom l’indique, il est enveloppé dans des tissus dont l’un est imprimé avec les douze animaux du Zodiaque.
Derrière et à l'extérieur de cette clôture, près du coin Sud-Ouest, un temple qui contient le Bouddha Phra Chao Than Chai. Les fidèles s’y pressent en nombre et les offrandes abondent. Le Bouddha est l’objet de vénérations de femmes espérant avoir des enfants.
Enfin, un petit Bouddha couché se trouve dans une chapelle contemporaine située au pied du plus vieux et principal escalier qui fait face à la ville de Phrae.

Wat Phra That Chom Chaeng : Près du Wat Phra That Cho Hae se trouvent deux autres chedis contenant des reliques. De là la route de Phrae entre dans le Wat Cho Bae, tournez au Sud-Ouest au panneau Wat Phra That Chom Chaeng qui se trouve un kilomètre et demi plus loin. C’est un des plus vieux wat de la vallée avec un chedi de 29 mètres. Entièrement restauré en 1992, avec l’ajout de plusieurs statues et d’une empreinte du pied de Bouddha … le temple a perdu son atmosphère « ancienne ». Comme ses voisins plus célèbres, le viharn fait face au Nord-Nord-Est.

Wat Phra That Doi Laeng : L'autre phra that est sur le sommet d'une colline à 3 kilomètres à l’Est du Wat Cho Bae.
C’est en fait un petit chedi avec la cellule d’un moine qui a été totalement et fortement modernisé. Cela ne vaut le détour que pour admirer la belle vue qui s’offre à vous par temps clair.
Pour l’atteindre, dirigez-vous vers l’Est, sur un kilomètre, depuis le pied de Wat Cho Hae. Arrivé au village de Ban Mai dirigez-vous vers le temple qui est à deux kilomètres en haut de la colline.

Wat Salaeng : La route 1023 est le chemin le plus direct reliant Phrae et Lampang. Il traverse quelques basses collines couvertes de forêts de teck et rejoint la vallée au village de Long.
A mi-chemin, entre les kilomètres 40 et 41, tournez à droite et traversez le village de Ban Chom Khwan. Il reste encore deux kilomètres pour arriver au Wat Salaeng.
Ce temple contient deux bâtiments. Le premier est un viharn, assez ordinaire, faisant face au Sud-Est. Il est de style Phrae et a été restauré.
Le second, près des arbres, est ancien. C’est un petit ubosot, de style Lanna et ouvert sur les côtés, construit sur une plate-forme. Il est malheureusement en triste état.
Derrière se trouve le chedi, appelé Phra That Khaum Kham, qui contiendrait une relique de Bouddha apportée par la souveraine Mon de Lamphun, la reine Chamathewi.
A remarquer tout particulièrement un petit viharn de construction récente avec un intérieur magnifiquement décoré de laques et dorures.

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